Serial killers, le best of

La série Nailbiter s’achève avec son sixième tome. Le point final d’une saga remplie de tueurs en série, parfaite pour les amateurs de slasher.

Nailbiter, c’est le petit surnom sympa qu’on a donné à Ed Warren, personnage central de la série qui porte son nom. Ed ne se contente en effet pas de se ronger les ongles jusqu’au sang, il mâchouille aussi, surtout, ceux de ses victimes, jusqu’au sang aussi, avant de les trucider avec des objets très divers, mais toujours contondants. Ed « Nailbiter » Warren fait partie des plus dangereux serial killers des États-Unis, mais plus curieux: il est originaire de Buckaroo, un patelin de l’Oregon qui n’a apparemment rien de particulier, si ce n’est que seize des plus terribles tueurs en série du pays y sont nés. Seize parmi quelques centaines d’habitants. Ça fait beaucoup et ça explose toutes les statistiques démographiques et criminelles. Mais il faudra six tomes et un estomac bien accroché pour en comprendre les raisons, entre ésotérisme, tueries diverses, manipulations génétiques, tortures physiques et/ou mentales et enquête labyrinthique.

Serial killers, le best of

Pulp culture

Le genre, ou plutôt les sous-genres, qu’ils soient d’horreur, slasher ou Z, semblent s’offrir une nouvelle jeunesse en BD. La faute à de nombreux éditeurs franco-belges qui puisent désormais allègrement dans la réserve infinie de comics indés jusqu’ici jamais traduits. Ce Nailbiter d’abord publié par Image Comics a ainsi reçu en 2014 aux USA un prix du « meilleur comics d’horreur », pour occuper les rayons, pas toujours avec bonheur. La mini-série dessinée nerveusement par Mike Henderson fait en tout cas partie du meilleur de sa collection Glénat Comics lancée il y a deux ans et abreuvée par des maisons d’édition US moins mainstream que DC ou Marvel. Un nouveau goût du « pulp » qui a également donné naissance à la collection Flesh Bones où -plus original- des auteurs francophones s’essaient eux aussi à ces sous-genres typiquement américains -on ne peut que conseiller par exemple la mini-série Bikini Atoll de Christophe Bec et Bernard Khattou, très sea, sex and gore. Et s’il faut laisser son bon goût au vestiaire, les jeunes adultes y retrouveront ce petit plaisir coupable voire un chouia pervers qui consiste à regarder plein de gens se faire découper et violenter de moult manières, si possible originales et marrantes -non, le sous-genre n’a pas beaucoup évolué depuis Vendredi 13. On ne vous fera même pas le coup de  » la réflexion sur le phénomène des serial killers aux États-Unis » qui parcourt cette mini-série désormais achevée: on veut juste comprendre le pourquoi des Bouchers de Buckaroo, et voir Warren ronger quelques ongles de plus!

Nailbiter 6/6 – Sanglante vérité

De Joshua Williamson, Mike Henderson et Adam Guzowski, Éditions Glénat Comics, 144 pages.

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