La Mer sans étoiles

Rien ne prédestinait le jeune Zachary Rawlins à devenir un personnage de roman. Mais lorsque cet étudiant découvre un livre sans titre ni auteur dans la bibliothèque de sa fac du Vermont, tout change: il s’y découvre non seulement une vraie proximité avec le personnage principal, mais y lit aussi une description précise d’une scène de son enfance… Commence alors une intrigue que d’autres, chez Sonatine ou ailleurs, auraient avec plaisir fait basculer vers le thriller ou l’étrange… Mais Erin Morgenstern est unique, et nous emporte au contraire vers une ode très poétique à la littérature, à la fois inattendue et complexe, entre des labyrinthes souterrains, des mondes parallèles, des contes glissés dans le récit -et qui ont tous leur importance- jusqu’aux récits dans le récit. Une Mer sans étoiles tourbillonnante, mêlant jeu de fictions et mises en abyme qui rappellent Neil Gaiman, aux portes de la fantasy. Une mer qui a aussi failli se noyer dans l’océan du confinement, avec une sortie repoussée d’abord de six mois, puis étouffée par une seconde vague. Mais le talent de conteuse de la très rare Erin Morgenstern -son premier Cirque des rêves date déjà de 2012- mérite largement une bouée de secours.

D’Erin Morgenstern, éditions Sonatine, traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony, 656 pages.

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