Eugène Delacroix, d’Orient et d’Occident

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On connait légitimement Eugène Delacroix, proclamé chef de file du romantisme, grâce à sa Liberté guidant le peuple, symbole pictural mondial du pouvoir populaire qui le voit rompre définitivement avec la peinture d’Histoire classique. Ce que l’on suppose moins par contre, c’est qu’il est tenu pour l’inventeur du carnet de voyage, dans lequel croquis et notes diverses tiennent lieu de journal de bord. Lorsqu’à 34 ans, le peintre entreprend un voyage aussi inattendu que déterminant au Maroc, loin de Paris et de ses mondanités, il est étourdi par ce qu’il découvre. Fasciné et « certain de n’en rapporter qu’une ombre », il capture sur papier ces images comme « autant d’arbres arrachés du sol natal ». Pris sur le vif, ces souvenirs vivants l’orienteront vers les toiles qu’il exécutera lors de son retour en France, ouvrant la brèche de l’orientalisme. Ce documentaire, rehaussé d’un effort de reconstitution considérable et truffé d’expertises, porte un regard fascinant sur l’admiration d’un artiste pour une autre culture. Et, à travers elle, permet de reconquérir la foi en la beauté antique.

Documentaire d’Arnaud Xainte.

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