Un record de nominations aux Magritte pour le long-métrage « Augure » de Baloji

Baloji, réalisateur de "Augure". © Belga

Le long-métrage « Augure », réalisé par le Belgo-congolais Baloji, est nommé 13 fois aux Magritte. Un record.

La 13e Cérémonie des Magritte du Cinéma se déroulera le 9 mars au Théâtre National Wallonie-Bruxelles et sera marquée par un nouveau record avec le long-métrage « Augure ». Première réalisation du Belgo-congolais Baloji, elle se distingue par une moisson sans précédent de 13 nominations. Le comédien Bouli Lanners, président de cette cérémonie, engrange pour la onzième fois une nomination en tant que comédien.

« Augure », qui relate le destin de Koffi, un Congolais renié par sa mère pour sorcellerie, est sans conteste l’un des outsiders de cette 13e cérémonie. Présenté en mai dernier en Sélection Officielle au Festival de Cannes, dans la section « Un certain regard », le film y a reçu le Prix de la nouvelle voix, avant d’être sélectionné pour représenter la Belgique aux Oscars (il n’a toutefois pas été retenu par l’académie américaine, NDLR). Il sera notamment en lice pour les catégories Meilleur film, Meilleur premier film, Meilleure réalisation, Meilleur scénario, Meilleur acteur (Marc Zinga), et Meilleure actrice dans un second rôle (Lucie Debay).

Également en lice pour les Magritte du Meilleur film, Meilleur premier film, Meilleure réalisation et Meilleur scénario, « Dalva » de la Française Emmanuelle Nicot totalise 9 nominations. Le film, qui traite du sujet difficile de l’inceste, a débuté sa carrière en beauté au Festival de Cannes, sélectionné à la Semaine de la Critique, où il a reçu pas moins de trois Prix dont celui de la Révélation pour son interprète, la jeune Zelda Samson, qui briguera le Magritte du Meilleur espoir féminin pour le rôle.

L’édition 2024 marquera également le retour aux Magritte des grands gagnants de la 11ème édition, Ann Sirot et Raphaël Balboni qui avaient marqué les esprits avec leur premier long-métrage, « Une vie démente », détenteur de sept récompenses. Ils seront cette fois dans la course avec « Le syndrome des amours passées », pour huit nouvelles statuettes, dont celles du Meilleur film et du Meilleur scénario.

Deux autres œuvres seront sur les rangs pour le Magritte du Meilleur film : « Le Paradis » de Zéno Graton et « Temps mort » d’Eve Duchemin, déjà lauréate d’un Magritte du meilleur documentaire en 2017.

Du côté des actrices, la toujours surprenante Yolande Moreau défendra son dernier film, « La Fiancée du poète », avec une cinquième nomination dans cette catégorie qu’elle n’a encore jamais remportée. Lubna Azabal briguera quant à elle une troisième récompense comme Meilleure actrice pour « Le Bleu du caftan ». Elles sont accompagnées de Mara Taquin pour son rôle dans « La petite » et de Lucie Debay pour « Le syndrome des amours passées ».

Enfin, du côté des messieurs, Bouli Lanners tentera de remporter un troisième Magritte du meilleur acteur pour son rôle dans « Un coup de maître ». Jérémie Renier concourra également pour « Ailleurs si j’y suis » dans cette catégorie qu’il n’a jamais remportée. Ils sont accompagnés de Marc Zinga (« Augure ») et Arieh Worthalter (« Le procès Goldman »).

Comme l’an dernier, le comédien Patrick Ridremont assurera le rôle de maître de cérémonie de cet événement phare du paysage audiovisuel belge.

Diversité et parité

L’édition 2024 des Magritte est plus que jamais placée sous le signe de la diversité, avec une attention particulière portée à la parité. « Le cinéma belge est très dynamique et évolue avec son temps. On avait un nombre record de 20 films éligibles dans la catégorie Meilleur film dont 7 sont l’œuvre de réalisatrices », souligne Frédéric Delcor, secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sur les cinq films retenus, trois sont réalisés ou co-réalisés par des femmes. La parité des nominations a été atteinte dans 9 catégories. Par ailleurs, près de 40% des films en compétition ont été initiés par des femmes.

Frédéric Delcor s’est également enthousiasmé du nombre de membres ayant participé aux votes. « L’Académie André Delvaux (qui chapeaute la cérémonie, NDLR) compte désormais 876 membres, dont 47% de femmes, on n’en a jamais eu autant ! »

Le dispositif technique et le lieu de la cérémonie seront similaires à l’an dernier, avec une diffusion en direct en télévision sur La Trois et en radio sur La Première, ainsi que sur la plateforme Auvio. La RTBF organisera également une semaine dédiée au cinéma belge la semaine précédant l’événement et 30 films belges seront accessibles gratuitement sur Auvio.

Les mordus de cinéma pourront également prendre part à une Masterclass organisée le 5 mars avec Bouli Lanners afin d’en apprendre plus sur la carrière de cet acteur « représentant le cinéma belge de manière pleine et entière ».

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