
Titre - Nobody Knows
Genre - Drame
Réalisateur-trice - Hirokazu Kore-eda
Casting - Yûya Yagira, Ayu Kitaura
Durée - 2h21
Cerise sur le gâteau cinéphile estival: Nobody Knows, le chef-d’œuvre d’Hirokazu Kore-eda, bénéficie d’une ressortie en salles. Présenté en compétition à Cannes en 2004, le film allait asseoir définitivement la réputation du cinéaste japonais. S’inspirant d’un fait divers qui avait défrayé la chronique nipponne, Kore-eda s’y attache à quatre jeunes enfants, tous de pères différents, vivant avec leur mère Keiko dans un petit appartement de Tokyo. Une existence régie par des règles strictes -ne pas crier et ne pas sortir-, le voisinage ignorant la présence des trois plus jeunes, arrivés dissimulés dans des valises pour deux d’entre eux, à la faveur de l’obscurité pour la troisième. Et un quotidien qui va basculer le jour où Keiko disparaît dans la nature, leur laissant un peu d’argent et un mot pour Akira, l’aîné, lui intimant de s’occuper de ses frères et sœurs du haut de ses 12 ans. Tâche dont le gamin va tenter de s’acquitter avec zèle, mais dans des conditions toujours plus difficiles, les enfants, livrés à eux-mêmes, entamant, dans la quasi-clandestinité, une existence faite de débrouille déclinée au fil des saisons dans une précarité croissante… Avec Nobody Knows, Kore-eda signait une œuvre de toute beauté, tout en s’imposant comme un maître-cinéaste de l’enfance. Une enfance abandonnée pour le coup, réalité sur laquelle le réalisateur porte un regard inédit, l’envisageant à hauteur de ses jeunes protagonistes -dont le génial Yûya Yagira, confondant de justesse, et prix d’interprétation sur la Croisette. Manière d’éviter une surcharge lacrymale sans pour autant édulcorer le propos, le film, bouleversant, étant de ceux qui laissent une empreinte indélébile sur le spectateur. À (re)voir.
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