Critique | Cinéma

Asteroid City: un Wes Anderson sans émotion et sans enjeu dramatique

2,5 / 5
© National
2,5 / 5

Titre - Asteroid City

Réalisateur-trice - De Wes Anderson

Casting - Avec Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Tom Hanks.

Durée - 1h44

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Si l’on a longtemps guetté chaque nouvel opus de Wes Anderson avec une impatience non dissimulée, voilà plusieurs films que le réalisateur de The Darjeeling Limited semble courir après l’inspiration, sentiment qui culminait il y a deux ans avec l’inconsistant The French Dispatch. Moins anecdotique que ce dernier, Asteroid City s’inscrit cependant dans une logique voisine, son dispositif de pièce de théâtre radiophonique étant prétexte à un alignement de vignettes propices à un défilé de stars -le casting en impose assurément, où l’on retrouve notamment Scarlett Johansson, Tom Hanks, Jason Schwartzman, Tilda Swinton, Adrien Brody, Willem Dafoe ou autre Margot Robbie (mais pas Bill Murray).

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Tout ce beau monde, et quelques autres, se retrouve circa 1955 au beau milieu du désert d’Arizona, dans la ville fictive d’Asteroid City, son cratère de météorite, son motel, son diner et sa station-service. Une bourgade qui s’apprête à accueillir, sur arrière-plan de champignons atomiques, la conférence annuelle des jeunes astronomes et cadets de l’espace, moment où un événement inattendu amène les autorités à décréter un strict lockdown. L’occasion, pour Anderson, de déployer son imaginaire débridé dans un cadre vintage évoquant aussi bien le western que la SF, tout en lâchant la bride à son sens incontestable de l’humour burlesque. Mais ni le caractère foisonnant de l’ensemble, ni le soin maniaque apporté au moindre détail, ni quelques jolis numéros de comédiens et comédiennes (Scarlett Johansson en star de cinéma ou Matt Dillon en mécano) ne peuvent masquer l’essentiel: l’absence totale d’émotion, autant que de véritable enjeu dramatique. Si elle ne se départit pas de son rythme trépidant, la mécanique andersonienne tourne désormais à vide…

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