[À la télé ce soir] Les déboires d’une avocate pugnace et les nomades de l’économie américaine

© Denis Manin/Sortilèges Productions/Canal+

66-5 ***(*)

Samedi 20 janvier à 20 h 30 sur Be Séries.

Série créée par Anne Landois et Audrey Fouché. Avec Alice Isaaz, Alain Bouzigues, Éric Pucheu.

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Jeune avocate au sein d’un prestigieux cabinet d’affaires parisien, Roxane voit son avenir changer de trajectoire quand son mari se retrouve accusé de viol. La voici forcée de revenir dans son 93 d’origine, de se réinventer pénaliste au cœur des quartiers, auprès du tribunal de Bobigny. Elle devra se venger de ses blessures et, à nouveau, se battre pour justifier sa place. Roxane est rompue à la violence des échanges en milieu judiciaire, mais ici, sur les terrains de jeu de son enfance, les enjeux liés aux trafics et à la délinquance sont plus intimes et identitaires. Les conflits sont aussi de loyauté: le titre de la série, 66-5, renvoie à la loi française qui protège la confidentialité des échanges dans la relation entre avocats et clients. Scénariste d’Engrenages, série fondatrice d’un retour du bon polar à la française dont elle a dirigé l’ultime saison, Anne Landois saisit les contrastes entre bourgeoisie et quartiers, questionne la définition des légitimités et des assignations, leur rôle dans la machine à broyer que peut être la justice quand il s’agit de comparutions immédiates et de régimes à deux vitesses. Mais aussi la difficulté lancinante que rencontrent les femmes pour justifier leur place, partout où elles la revendiquent, quand le sexisme ne connaît pas de barrière sociale. Alice Isaaz, dans le rôle de Roxane, s’y montre particulièrement pugnace. Au cœur d’une banlieue baignée de lumière, Anne Landois joue avec nos représentations et nos préjugés, mais sans exhorter à la révolution. – N.B.

Nomad Solitude **(*)

Samedi 20 janvier à 22 h 40 sur La Trois.

Documentaire de Sébastien Wielemans.

© Eklektik Productions

Clope au bec, Laurie, qui fait un peu penser à un mélange de Patti Smith et de Janis Joplin, allume un feu au beau milieu d’une grande étendue désertique. Laurie n’est pas faite pour vivre à l’intérieur. Âgée d’une soixantaine d’années, veuve et sans emploi, elle préfère passer son existence sur la route sans jamais penser au lendemain. Laurie se suffit à elle-même et ça lui va comme ça. Sébastien Wielemans suit aussi Kristy et Linda. Elles habitent dans leur camionnette, dans leur voiture et dorment à l’occasion sous une tente, l’une avec son chien, l’autre avec un nounours confortablement installé place passager ou blotti contre elle sur l’oreiller. Elles parlent souvent de liberté, mais n’ont guère eu d’autre choix. Ces dernières années, des milliers de retraités américains ont dû se séparer de leur propriété. Nomad Solitude raconte leur parcours de vie et leur quotidien. Des gens qu’on ne regarde plus mais qui luttent pour continuer à exister. Un documentaire moins abouti et réussi que le Vacancy (planté pour le coup dans des motels) d’Alexandra Kandy Longuet ou que le formidable film Nomadland de Chloé Zhao.

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