Génies absolus de l’humour, le sextuor britannique se livre dans une série de six documentaires agrémentée toute la semaine de quelques-uns de leurs films. Un must.
Coter au maximum une série documentaire qu’on n’a pas vue? Supercherie? Arnaque? Notre main à couper, pourtant, que l’histoire des Pythons vue par eux-mêmes arrachera tout sur son passage. Six fois 55 minutes durant lesquelles ce sextuor de génie (souvent tronqué, le mot est ici soigneusement choisi) retracera son remarquable parcours, une ligne absurde et baignée de non-sens, irrévérencieuse et libertaire, inventive et hilarante, qui influencera des pans entiers de gagmen, d’humoristes, de cinéastes ou de quiconque a souhaité un jour déverrouiller intelligemment les zygomatiques de son prochain.
Les Britanniques John Cleese, Eric Idle, feu Graham Chapman, Michael Palin, Terry Jones et l’Américain Terry Gilliam s’emparèrent, dès la fin des sixties, d’une BBC un peu sclérosée pour faire voler en éclats les codes de la télé d’alors. Avec leur Monty Python Flying Circus, ce groupe d’érudits enchaîna les instants devenus légendaires, du perroquet mort au ministère des démarches ridicules, en passant pas les vieilles agresseuses ou les Jeux olympiques des idiots.
En sus de leurs exploits cathodiques, les Pythons régalèrent leurs fans de trois longs métrages aussi loufoques que pertinents, notamment dans La Vie de Brian, où ils explorent avec une justesse de regard étonnante les mécanismes religieux et politiques qui gouvernent cette planète.
Arte, qu’on remercie au passage, nous gratifie donc d’une semaine dédiée à ces géants de l’humour: cette série documentaire (auto-)biographique sera accompagnée, jusqu’à jeudi, d’Erik Le Viking (signé plus tard par Terry Jones, sans l’ensemble de la troupe), de Sacré Graal et de La Vie de Brian. Pourvu que le DVD finisse par nous arriver, qu’on puisse le voir, le revoir et le partager.
Monty Python, toute la vérité ou presque, 22.10 sur Arte.
Documentaire de Bill Jones.
Guy Verstraeten
