Critique

[À la télé ce soir] Robert Doisneau, le révolté du merveilleux

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Clémentine Deroudille partage la vie et l’oeuvre d’un humaniste forcené, amoureux des êtres et des lieux, aussi sensible aux douleurs des hommes qu’aux plaisirs simples de la vie.

De manière bien réductrice, son nom invite dans les esprits, écho à son célèbre Baiser de l’hôtel de ville décliné en cartes postales, tasses et rideaux de douche, l’image d’amoureux en noir et blanc. Né le 14 avril 1912 dans la banlieue sud de Paris, Robert Doisneau a immortalisé à sa manière Brassens, Braque, Picasso et Prévert. Mis en boîte Paname comme personne. Et combattu en images le capitalisme et la guerre. Avec Robert Doisneau, le révolté du merveilleux, Clémentine Deroudille partage la vie et l’oeuvre d’un humaniste forcené, amoureux des êtres et des lieux, aussi sensible aux douleurs des hommes qu’aux plaisirs simples de la vie. Un homme, son grand-père, qui a commencé comme photographe aux usines Renault à raconter le quotidien des ateliers, la fabrication des voitures et le travail des ouvriers. Mais qui détestait la culture de l’entreprise, l’humiliation généralisée et la liberté entravée. Un type qui avait peur de la foule mais qui aimait s’y perdre. Un portrait familial rythmé par une musique qui lui colle à la pellicule.

DOCUMENTAIRE DE CLÉMENTINE DEROUDILLE. ***(*)

Ce dimanche 23 octobre à 22h50 sur Arte.

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