Critique

À la télé ce mardi soir: Narco-finance, les impunis

Beyrouth, l'une des portes d'entrée de l'agent sale de la diaspora libanaise © DR
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Dans la série des documentaires qui rappellent qu’on vit dans un drôle de monde, Narco-finance, les impunis nous emmène dans les pas d’un business aussi lucratif qu’immoral.

On démarre au Mexique, où le trafic de drogue s’infiltre dans toutes les institutions pour en corrompre les représentants, de l’Etat à la police, en passant, et c’est l’objet principal de cette étude, par le système bancaire. Non contents d’avoir la mainmise sur des pans entiers de l’économie locale, les cartels d’Amérique Centrale et Latine parviennent en effet à inonder la finance mondiale à coups de deniers acquis dans le trafic de stupéfiants, d’armes ou même d’essence, qu’ils siphonnent tranquillement dans les réservoirs des compagnies nationales. Certaines banques internationales, comme la HSBC, ont ainsi été prises la main dans la confiture du blanchiment transfrontalier, sans toutefois être inquiétées outre mesure. Autant dire que ce traitement de faveur ne les pousse pas vraiment à rentrer dans les rangs ou à faire pénitence. Très dense, très documenté, un peu complexe à suivre par endroits de par les enjeux qu’il développe, le documentaire d’Agnès Gattegno dresse un portrait assez édifiant des liens qui unissent le crime de sang, le crime en col blanc et le terrorisme, dans un circuit bien peu reluisant.

  • DOCUMENTAIRE D’AGNÈS GATTEGNO.
  • Ce mardi 21 octobre à 20h50 sur Arte.

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