Une peinture aborigène sur le toit du Quai Branly, à Paris

Stagiaire Le Vif

Sur une surface de 700 m2 s’étend une gigantesque peinture d’art aborigène signée Lena Nyadbi. Pour la contempler, les visiteurs doivent se hisser en haut de la tour Eiffel.

La médiathèque du Musée du Quai Branly vient d’accueillir sa touche finale. Une immense peinture représentant les écailles d’un poisson, le barramundi, trône à présent sur le toit du bâtiment conçu par Jean Nouvel. Avant même que les travaux ne soient finis, l’architecte savait qu’il faudrait y ajouter un motif. Mais il n’avait jamais concrétisé l’idée.

Cette impressionnante peinture est l’agrandissement d’un détail de l’oeuvre Dayiwul Lirlmim (Ecailles de barramundi), peinte par une Australienne septuagénaire, Lena Nyadbi. Au total, 172 pochoirs de 3m sur 1,5m ont été nécessaires pour reproduire le motif sur les 700 m2 du toit. Les ouvriers ont étalé au rouleau une peinture blanche généralement utilisée pour la signalétique routière. L’inauguration étant prévue le 6 juin, les ouvriers ont dû s’adapter au climat capricieux de ces derniers mois pour terminer la reproduction en temps et en heure.

Baptisée Dayiwul Lirlmim, la toile originale réalisée en ocre et charbons naturels se base sur une histoire racontée de génération en génération dans la famille de l’artiste. Alors que trois femmes tentent de capturer un barramundi, le poisson leur glisse entre les mains. Lorsqu’il s’écrase sur les rochers, ses écailles se dispersent une à une sur le sol, là où se trouve à présent une mine de diamants.

L’oeuvre originale vient d’être offerte au Musée du Quai Branly par un homme d’affaires australien, Harold Mitchell.

L.C (stagiaire)

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