Festival de Cannes – Jour 6 : la quadrature du cercle

© Epa

Pour qui débarque à Cannes, mieux vaut s’en faire une raison: le zapping est ici une pratique obligée, qui impose aux festivaliers de passer sans transition d’une séance à l’autre, quand ce n’est pas à quelque activité périphérique.

Pour faire simple, on dira que le Festival ressemble à un marathon, mais couru au sprint. Laisser décanter les impressions et autres émotions y relève de la gageure…

Pour être tout à fait honnête, il n’y a pas là que des côtés déplaisants. A l’essoreuse du zapping, un navet comme Outrage est oublié aussitôt vu. C’est toutefois l’exception à une règle voulant que l’on saute, par exemple, de la souveraine sérénité de Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois, à l’agitation d’un Sound of Noise, dans ce qui ressemble parfois à un exercice d’équilibriste, risque de s’étaler inclus; Ainsi, ce matin, lorsque le calendrier des projections imposait de quitter avant terme le Poetry, de Lee Chang-dong, pour quiconque voulait avoir une chance de trouver un siège au Route Irish, de Ken Loach, chichement programmé à la salle Bazin. La quadrature du cercle version cinéphile, en quelque sorte…

Jean-François Pluijgers

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