Critique | Musique

The Magic Whip, l’album qui redonne une pertinence à Blur

Blur © Linda Brownlee
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Seize ans après son dernier album à quatre, Blur, ce joyau pop de la Couronne britannique, ajoute une nouvelle pièce à sa discographie. Un retour inespéré. Et pas loin d’être triomphal.

En 2003, Think Tank avait vu le jour sans Graham Coxon. Pour être plus clair, l’album ne serait même probablement jamais sorti avec lui, en tout cas pas tel quel. Douze ans plus tard, la situation s’est inversée: The Magic Whip n’aurait certainement pas vu le jour sans le guitariste. C’est en effet Coxon qui a remis la main sur des bandes que tout le monde avait plus ou moins perdues de vue, et y a vu un potentiel album. « Ce n’est pas parce que vous enregistrez une quinzaine d’idées que vous avez un album », déclarait pourtant encore l’an dernier Damon Albarn, tétanisé à l’idée de faire le disque de trop.

Comment être certain que les pièces du puzzle allaient à nouveau pouvoir s’emboîter? En tenant probablement compte du fait qu’elles ne sont plus tout à fait les mêmes, que chacun dans le band a évolué. Lancé à Hong Kong, ancienne colonie britannique, The Magic Whip joue ainsi de la proximité et de l’éloignement; familier (Lonesome Street, Ong Ong, I Broadcast), tout en intégrant les idées mûries pendant le hiatus du groupe: My Terracotta Heart, par exemple, aurait pu se retrouver sur l’album solo d’Albarn, tandis que There Are Too Many of Us ou Thought I Was A Spaceman reflètent bien le sentiment d’isolement dans un monde pourtant hyperconnecté. Magique, en effet.

DISTRIBUÉ PAR WARNER.

Dans le Focus de ce 24 avril, notre interview du groupe, la story…

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