Squarepusher sort un EP entièrement joué par des robots: le making of

Pochette de l'EP (détail) © DR
Pauline Serrano Izurieta

Le musicien électro dévoile les coulisses de Music For Robots, son dernier projet, dans un making of. Toujours sous l’enseigne du réputé label Warp, il sort cet EP de cinq titres joué par Z-Machines, autrement dit trois robots.

Les Jenksinson sont décidément des phénomènes. Andrew, sous le pseudo de Ceephax (Acid Crew), balance comme son nom le laisse entendre de l’acid house bien barrée, à l’image de son célèbre Sidney’s Sizzler. Son frère Thomas, alias Squarepusher, s’illustre quant à lui dans une discographie éclatée, à un carrefour entre drum & bass, IDM (Intelligent Dance Music) et jazz. Qu’on apprécie le genre ou non, sa nouvelle production Music For Robots mérite quelques instants d’attention pour ses prouesses techniques.

Il s’agit en fait d’un EP de cinq titres, composé par le Britannique Squarepusher mais joué par un groupe de robots nommé Z-Machines. Malgré son caractère dénué de toute humanité, le trio a été affublé de prénoms et répond à des caractéristiques propres: Ashura, le batteur, bénéficie de 22 bras pour assurer les percussions ; le guitariste Mach peut marteler 1184 beats/minute avec ses 78 doigts et pendant que Cosmo joue au clavier, celui-ci foudroie du regard quelconque spectateur par les lasers qui lui sortent des yeux. Bref, toute performance de l’homme est supplantée par la machine. Aperçu du projet ci-dessous, où on retrouve très étonnement des sonorités propres à des groupes comme Foals.

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Ce sont les ingénieurs japonais d’Invisible Designs Lab, dirigés par Kenjiro Matsuo, qui ont créé ce groupe pour le moins robotique. Squarepusher a collaboré avec eux car il souhaitait répondre une question majeure qui l’a lancé dans l’aventure: des robots peuvent-ils jouer une musique qui véhicule des émotions? Cette expérience lui a permis de répondre par l’affirmative, même si après tout, l’appréciation est toute personnelle.

Après Music for 18 Musicians de Steve Reich ou encore Music for Airports de Brian Eno, voici donc Music For Robots. Histoire de démystifier la dernière curiosité citée, un making of vient d’être mis en ligne et est consultable ci-dessous. Même si les esprits ne sont pas encore parfaitement éclairés, la part de génie des constructeurs est fascinante. Il n’y a pas toujours besoin de tout comprendre pour profiter de quelque chose, et cette performance artistique vient à nouveau de le prouver.

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