Petite fête entre amis à Paradise City

Petite fête entre amis au festival Paradise City © Sophie Deprez
Sophie Deprez Stagiaire

Ambiance détendue, programmation aussi fine que la cuisine proposée et beauté des lieux étaient les piliers solides de ce festival de musique électro et indie, bien parti pour durer.

Paradise City, c’est comme une grande fête dans son jardin. Sauf que le jardin est immense et qu’il entoure le château de Ribaucourt à Perk, près de Bruxelles. Les invités arrivent au compte-gouttes, pas trop sûrs de ce qu’ils doivent attendre de la première édition d’un festival qui a décidé de jouer la carte de la green attitude jusqu’aux habituels programmes en papier, remplacés par des tableaux devant chacune des trois scènes et renseignant sur le line-up du weekend. Nicolas est l’un de ceux qui ont passé les portiques d’entrée par curiosité et reviendra le lendemain si le coeur lui en dit. « Je ne suis venu voir personne en particulier. Je suis venu parce que je suis ami avec un des organisateurs. Je resterai peut-être jusqu’à la fin à deux heures du matin. »

Quelques-uns s’essayent à une brasse rafraîchissante dans l’eau des douves entourant le château, « à leurs risques et périls » comme le signale la même pancarte qui indique que les déchets sont recyclés à Paradise City, ou encore celle qui signale le coin « food » tout mais pas « junk ». Des thés glacés artisanaux, des burgers classiques ou d’insectes délicieux pour les plus téméraires et des plats végétariens à la pelle; les organisateurs voulaient proposer de la cuisine fine, même si les prix aussi s’envolaient au paradis.

Ambiance détente au festival Paradise City
Ambiance détente au festival Paradise City© Sophie Deprez

L’ambiance était d’abord calme à l’ouverture du festival électro en début d’après-midi. Seuls les moins sensibles à la chaleur écrasante (34° et pas un pet de vent) sont venus profiter des premiers concerts et DJ sets dès midi, en compagnie de Rina Mushonga, Tiger & Woods, Bambook et autres amis, qui se mêlaient ensuite au public pour écouter les concerts de leurs successeurs. Pendant les lives, quelques festivaliers arrêtaient momentanément leur danse pour profiter d’un maquillage aux allures de Sioux fluo, ou inscrire leur présence sur des barils prévus à cet effet.

Les participants ont commencé à affluer à mesure que des noms comme Montevideo, Zimmer et Kruse & Nuernberg ont fait leur apparition sur la scène Live et derrière leur pupitre des scènes Love et Jackmode.

En soirée, la scène de la petite ville paradisiaque s’est enflammée. Le groupe belge indie rock électro Tout va bien a fait l’unanimité sur la scène Live, où manquait tout de même une partie d’un public captivé à cet instant par Doctor Dru, jouant des platines comme on anime une marionnette, derrière son théâtre Jackmode.

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Choisir, c’est renoncer. Surtout au festival Paradise City. L’Allemand Konstantin Sibold se produisait à la Love stage à ce moment, jusqu’à ce qu’il se fasse détrôner par le trio attendu, Soul Clap, B2B et Nick Monaco, arrivés par barque des backstages pour secouer les foules malgré la canicule.

Soul Clap, Nick Monaco et B2B quittant les backstages à la barque avant leur DJ set
Soul Clap, Nick Monaco et B2B quittant les backstages à la barque avant leur DJ set© Sophie Deprez

Un passeur reliait sans relâche les deux berges que séparaient les douves avec d’un côté, l’Orangerie, havre de paix des artistes avant et après leur prestation; de l’autre, le site du festival et ses irréductibles d’électro et de musique indie. Certains, comme Sunniva ont été motivés par la venue d’une artiste et compatriote, en plus du flyer contenant des graines à planter. « J’étais à un marché et quelqu’un m’a donné un flyer. Et je me suis dit « ça a l’air fun! » Je suis venue écouter Susanne Sundfør, une artiste norvégienne que j’adore. Et puis j’aime bien aussi la musique électro. »

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Charles, Marie et Alan, sont venus ensemble, en entendant parler du festival par différents canaux. Que ce soit « par une amie », « par l’affiche placardée sur la façade de notre snack habituel » ou « par Internet », le principal est qu’ils se retrouvent entre amis pour profiter de la qualité du line-up. Kolsh, Kollektiv Turmstrasse, Attar! (à prononcer « Attari »), Compuphonic… Des artistes qui les ont convaincus à venir et qui ne se produisaient que le lendemain. Pourtant, les trois comparses sont présents le samedi aussi, attirés par « des musiques de tarés » et le fait que le partenariat entre Paradise City et le controversé Uber permette des trajets du petit festival de Perk aux grandes villes alentours pour un prix dérisoire. Pour ceux et celles que les températures élevées ont détournés du camping, rentrer à la maison pour mieux revenir le lendemain était le choix malin. « On rentre ce soir par Uber. C’est gratuit, apparemment. » En effet, le site spécifiait que la course était gratuite si l’utilisateur la partageait via l’app Uber avec deux amis.

Première édition réussie pour le festival Paradise City à Perk
Première édition réussie pour le festival Paradise City à Perk© Sophie Deprez

Le verdict était unanime sur l’ambiance de cette première édition du Paradise City festival. La propreté du site, le système de payement des consommations par un bracelet magnétique qui remplace les éternels tickets souvent perdus ou imbibés, et surtout l’atmosphère familiale et la crème de la programmation électro étaient les arguments du « Tout est génial » convainquant même les plus réfractaires comme Digo, rencontré devant la scène Love occupée par Aeroplane. « J’étais d’abord réticent. Vous savez l’image qu’on a des clubbeurs… Mais en fait, j’ai été agréablement surpris. »

Le festival de deux jours a donc réussi à convaincre un public qui reviendra en toute logique l’année prochaine, pour une nouvelle édition de cette petite fête entre amis.

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