Lokerse Feesten: Exile on Primal Scream

Bobby Gillespie (Primal Scream) aux Lokerse Feesten. © Piet Goethals
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

La bande à Bobby Gillespie régnait en maître ce lundi à Lokeren. Sobre mais sacrément efficace.

Aller voir un concert de Primal Scream, c’est a priori comme acheter un ticket pour les Dandy Warhols (avis à tous ceux qui veulent aller boire des pintes devant Madness et la bande à Courtney Taylor Taylor dimanche au BSF). Une chance sur deux qu’il soit gagnant. Et encore. Certains reverraient volontiers les statistiques à la baisse. Ce lundi, à Lokeren, ils ne sont définitivement pas des masses à avoir forcé le destin.

Faut dire qu’entre son guitariste Gem Archer qui a mal au bras et Liam Gallagher qui se fait traîner dans la boue par les tabloïds anglais (paraît que le frère de Noel aurait un gosse caché avec une journaliste américaine et qu’elle lui réclame 2,3 millions d’euros, mais tout ça ne nous… regarde pas), Beady Eye a annulé et est remplacé par les vilains White Lies… Puis, les Fratellis auraient pu rameuter tous les supporters du Cercle de Bruges (leur tube Chelsea Dagger passe dans le stade à chaque fois qu’ils claquent un but, c’est à dire pas souvent) que la soirée n’aurait pas affiché complet.

Bref. Les absents n’ont pas toujours tort mais pour en revenir à nos moutons (ça fait quelques années maintenant que Bobby a arrêté la came et la picole, « et c’est pas facile tous les jours »), ils se sont bien plantés en snobant les survivants du rock made in Scotland. Primal Scream a sorti l’excellent More Light, son dixième album, le 13 mai dernier après cinq ans de mutisme discographique. Et cette pause, la plus longue de l’histoire du groupe, notamment passée à rejouer Screamadelica et à renflouer les caisses (pas superflu quand on n’a plus de label) lui a remis les idées en place. À l’image de leur dernière plaque, le concert s’ouvre sur 2013. Un morceau politisé comme les gamins en font plus. Psychédélique et tournoyant. Dommage que festival oblige, Primal le décline en version courte. Ce sera le seul bémol d’une heure et quart de concert. Allez, avec les bandes pour les choeurs de Movin’ On Up.

À part ça, tout est parfait. Deux guitares, une basse, une batterie, un clavier, un saxophone et Bobby Gillespie, dans son trip mais frais comme un gardon. Ces quinquas auraient mérité un Pukkelpop. Swastika Eyes, ses titres les plus Rolling Stones: Rocks, Country Girl… Puis évidemment des extraits, It’s Alright, It’s Ok, Goodbye Johnny, de leur ultime effort… À tous ceux qui se demandent si on peut vieillir dans le rock sans devenir un crouton trainant la patte, un vieux con de réac’ et une superstar en pyjama, Primal Scream a répondu par l’affirmative après 26 ans de carrière. Sobre mais sacrément efficace.

SETLIST: 2013 / Movin’ On Up / Jailbird / Hit Void / Shoot Speed/Kill Light / River of Pain / Goodbye Johnny / Swastika Eyes / Tenement Kid / I’m Losing More Than I’ll Ever Have / Loaded / It’s Alright, It’s OK / Country Girl / Rocks

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