La Plage: « La lenteur devrait être la norme dans le monde de la musique »

La Plage au Botanique © Matias Ranwez Van Elst

On avait déjà pris Rendez-vous avec leur musique il y a trois ans. Le groupe liégeois La Plage débarque enfin sur scène pour présenter son dernier EP Saint Antoine. Rencontre avec ses trois membres après leur prestation au Botanique.

S’il fallait donner une caractéristique à la jeune carrière du groupe La Plage, ce serait la lenteur. Mais si dans certains cas elle peut être agaçante, le trio liégeois a su en tirer profit pour perfectionner sa musique et ses prestations. Après avoir sorti le morceau Rendez-vous, il leur a fallu plus de deux ans avant de livrer leur premier EP, mais Flore, Loïc et Nico ont su récompenser nos oreilles pour cette longue attente.

Sur votre page Facebook, on peut lire: La Plage c’est un groupe. Pouvez-vous développer un peu?

Nico: On se connaissait déjà avec Loïc et on faisait de la musique ensemble, mais à un moment on s’est dit qu’il nous fallait une chanteuse et du coup il m’a dit qu’il connaissait Flore. Quand on s’est rencontrés, ça a directement collé parce que malgré nos influences et nos goûts différents, on avait tous une même vision de la musique et on voyait très bien comment on voulait faire évoluer ce projet. Maintenant, on passe des journées voir même des semaines ensemble.

Comment définiriez-vous votre projet, votre style, vos influences?

Loïc: On fait de la pop sans vraiment faire de la pop non plus parce qu’on vient tous avec des influences super différentes, ce qui donne parfois un mélange improbable à notre musique qu’on trouve très chouette.

Nico: On s’inspire de beaucoup d’artistes différents dans des styles variés comme la musique brésilienne par exemple.

Comme cela se passe-t-il au niveau de la création?

Flore: Au début, on avait un schéma bien défini, mais c’est un peu moins le cas maintenant. On vient chacun avec nos idées, mais on travaille toujours la musique à trois.

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La plupart de vos chansons sont en anglais, c’est quelque chose qui s’est imposé dès le départ?

Nico: Il y a aussi la chanson Jubilée qu’on a faite avec Témé Tan qui est entièrement en français, mais sinon pour nous ça nous semblait évident parce qu’on écoute en majorité des sons en anglais. Enfin Loïc et moi, Flore elle écoute quand même beaucoup de choses en français aussi.

Il y a eu deux ans entre votre premier morceau et l’EP, vous faites votre release party huit mois après la sortie de celui-ci. Pourquoi prenez-vous autant de temps entre toutes ces étapes?

Loïc: On travaille énormément! On ne veut pas sortir quelque chose ou aller sur scène tant qu’on n’en est pas super contents. En plus, on trouve que cette lenteur devrait être la norme dans le monde de la musique.

Nico: Si tous les musiciens prenaient leur temps pour créer, le monde de la musique se porterait beaucoup mieux.

Loïc: Il faut dire aussi qu’à côté des six morceaux qu’on a choisi de mettre dans l’EP, il y a plus de 200 compositions donc ça demande aussi beaucoup de travail au moment de sélectionner et de peaufiner ce qu’on avait.

À quoi peut-on s’attendre pour le futur du groupe?

Loïc: Beaucoup de concerts… Et puis un album dans 15 ans! (rires)

Ça représente quoi pour vous d’enfin présenter vos morceaux devant un public?

Tous ensemble: Ça fait vraiment du bien!

Flore: En plus les deux expériences qu’on a vécues au Reflektor et au Botanique se sont très bien passées même si elles étaient fort différentes.

Nico: On est super contents du résultat parce qu’on a énormément bossé après nos premiers concerts qui n’avaient pas été à la hauteur de ce qu’on voulait faire.

Pourquoi avoir choisi le nom de Saint Antoine pour votre EP? C’est quand même lui qu’on appelle quand on a perdu quelque chose…

Loïc: Peut-être parce qu’à un moment, on avait l’impression d’avoir perdu notre mojo.

Nico: Mais c’est aussi parce qu’on travaillait dans un endroit où il y avait une image de Saint Antoine qui veillait sur nous.

Pour finir, quels sont les sons qui passent en boucle chez La Plage?

Nico: On pourrait tous répondre séparément, mais au final il y a pas mal d’artistes qu’on adore tous comme Dirty Projectors. À chaque fois qu’il sort un nouveau morceau, on se dit qu’on doit tout recommencer pour arriver à un résultat encore meilleur. Puis il y a aussi des artistes belges comme Témé Tan qu’on a découvert avec son morceau Améthys, ou Nicolas Michaux.

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