J’ai testé les Francofolies avec un enfant de moins de 3 ans

En attendant Dan San... © Kevin Dochain
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Quel festival était mieux taillé pour initier notre gamin que les Francofolies de Spa, à la réputation familiale par excellence? Compte-rendu de deux jours intenses à hauteur de trois pommes.

Poussette pour les siestes: check. Crème solaire: check. Casquette: check. Biberon, gourde, fruits pour le goûter: double check. Cette année, alors que notre petit bout est de plus en plus éveillé et curieux du monde qui l’entoure, et bien sûr de musique qui est plus qu’omniprésente à la maison, on a décidé de l’emmener en festival. Il avait déjà été traîné à l’un ou l’autre concert de papa ou Fête de la musique, mais jamais à un festival complet. Enfin… on décide quand même de la jouer soft pour cette grande première: ce n’est pas pour rien qu’on choisit les Francofolies de Spa, festival à la réputation familiale par excellence. Et on commencera par deux jours, histoire de ne pas surmener monsieur non plus.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour rencontrer une première tuile, dès notre arrivée dans le village Francofou. Notre checklist avait beau avoir l’air bien remplie, on a quand même oublié l’essentiel à la maison: le casque. Heureusement, comme on l’avait lu avant de partir, la Mutualité Solidaris en prête sur le site. Rendez-vous immédiat sur leur stand donc, où on apprend, alors qu’il est à peine 13h, qu’ils sont déjà à court. Fuck. Trois tours du site plus tard, où on a récupéré divers bouchons pas tellement adaptés à de petites oreilles, on se rend compte que d’autres enfants sortent quand même de la tente Solidaris avec un casque sur la tête. « On n’avait pas vu qu’il y avait une deuxième caisse », s’excuse-t-on maladroitement auprès de nous. Positivons: tout est bien qui finit bien, on peut filer tranquillement vers le concert de Dan San.

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Jolie entrée en matière que ce concert irréprochable des Liégeois qui ont décidément bien affiné leur répertoire. Les chants à quatre voix sont proches de la perfection, tout comme quelques-uns de leurs nouveaux morceaux (Dream, America…), même si leur reprise du Heroes de Bowie sonne un peu gnan-gnan à nos oreilles. L’intermède « unplugged » au beau milieu du public est un vrai bol d’air mais pour la suite, même du fond de la plaine, les basses sont un peu trop présentes pour Félix qui ne demande qu’à s’endormir. On file.

La séance suivante est réservée à Giedré qui, avec son vagin géant en fond de scène et ses chansonnettes très décalées, suscite des réactions tantôt amusées, tantôt sidérées, parmi le public spadois. Qu’à cela ne tienne: quand l’arindjî chante qu’elle aimerait Pisser debout, notre bonhomme n’en peut plus de danser. Fête. Un peu plus tard dans la soirée, le papy sauveur, qui habite dans la région, nous permet de profiter des concerts d’Hollywood Porn Stars et Ghinzu en mode nostalgie sans exténuer le fiston pour autant. Merci dis.

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À la cool

Le lendemain, on décide de la jouer plus cool et d’arriver plus tard sur le festival: même s’il a visiblement apprécié une bonne partie de sa journée de jeudi, pas question de dégoûter Félix pour autant. D’ailleurs, une fois dans le parc des Sept heures et le casque péniblement vissé sur les oreilles, il entonne une série de « non, pas ça! » alors que Dalton Télégramme occupe la grande scène. Qu’à cela ne tienne, direction la plaine de jeux qui se trouve derrière la scène Sabam, où sont également donnés des spectacles de marionnettes à destination du jeune public. Problème: si on est les bienvenus sur les toboggans et balançoires pendant la durée du spectacle, pas question d’y rester après. C’est que c’est une garderie et que les parents ne peuvent pas rester, monsieur. Même s’ils ne sont qu’une grosse douzaine de gamins à tout casser à squatter les nombreux jeux? Allez, tant pis, pas envie de faire un foin avec un enfant dans les bras.

De toute façon, on avait repéré d’autres jeux dans les nombreux stands qui abordent la scène du Parc. Des animaux en bois, une pêche aux canards bricolée, quelques graviers et un gobelet: il n’en faut pas plus pour enchanter le petit bonhomme qui reste subjugué, comme nous, par le concert de Rive, et ce dès le soundcheck. Il faut croire qu’il avait raison: le duo à la pop sensible remportera d’ailleurs le concours Franc’Off dans la foulée, sous le regard bienveillant de Benjamin Schoos, président du jury.

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C’est d’ailleurs sur cette note positive qu’on achève l’expérience, non sans oublier de souligner que le festival, qui a été conçu pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite cette année, est donc également un paradis pour les conducteurs de poussettes. Et pour connaître les parcours du combattant quotidiens à chaque passage de graviers, c’est d’autant plus agréable d’avoir la tâche facilitée… Pouce en l’air!

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