Esperanzah! J3: l’apothéose Groundation

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le festival s’est terminé dimanche soir avec Youssoupha, le globe-rappeur poursuivi par Zemmour, et le reggae de Groundation.

Ca y est. Le onzième Esperanzah! a vécu. Et il s’est plutôt pas mal terminé. Dans la joie, la fatigue et la bonne humeur. Certes, présenté comme un Rage Against the Machine latino, Molotov est juste un vilain groupe de rap métal mexicain. Un cocktail dont on ne lui a apparemment pas filé la bonne recette. Le set de Youssoupha est plus intéressant. Né à Kinshasa, Youssoupha est le rappeur que Zemmour a attaqué il y a trois ans en justice pour menaces de crimes et injures publiques. En cause ces quelques lignes: « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu’à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu’c’est nous, j’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Éric Zemmour. »

Comme dit Youssoupha: « A quoi sert notre musique si ce n’est à défendre des causes? » Une question dans laquelle figure sa réponse. Et qui colle parfaitement à la philosophie du festival.

Déjà présent en solo du côté de l’abbaye de Floreffe l’an dernier, Harrison Stafford débarque ce dimanche avec tout Groundation. Et même quand c’est pas votre came, faut reconnaître que ces incroyables musiciens américains venus du jazz savent y faire en matière de reggae. Moins down, posé et jazz qu’à l’Ancienne Belgique, disent les spécialistes, Groundation ne joue que les morceaux les plus rythmés de son dernier album, Building an Ark, et fait figure d’apothéose. L’Exodus de Bob Marley sert de rappel et d’au revoir dans une toute grosse ambiance. Air Esperanzah! espère que vous avez fait bon voyage…

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