BSF J1: Let’s Dance

© Noah Dodson
Maxime Morsa
Maxime Morsa Rédaction en ligne

Electrocity place la première soirée du BSF sous le signe de l’électro, tandis que Montevideo se charge d’honorer les guitares pop et que John Cale emmène son orchestre d’une main de maître.

Evènement dans l’évènement, Electrocity est la première étape d’un phénomène plus grand: la naissance d’un festival électro dans la capitale bruxelloise, dont la première édition verra le jour au printemps 2013. Mission pour ce soir? Transformer le Mont des Arts en club immense, à grand renfort de dj’s belges (une sorte de happening gigantesque en somme). Si l’on peut d’ores et déjà concéder que le pari est réussi, un choix titille néanmoins légèrement les aires du cerveau dédiées à la cohérence: la programmation de Montevideo. Exemple à l’appui, sur scène déboulent cinq musiciens accompagnés d’un instrument (le chanteur compris), soit cinq fois plus que chacun des groupes ou dj’s qui investissent la même scène ce soir… Aucun jugement de valeur, mais il s’agit bien là d’une formation pop. Ce qui n’interdit par ailleurs en aucun cas quelques envolées dansantes. Car la pop de Montevideo a les yeux tournés vers l’Ecosse (le single Hello que les Franz Ferdinand ne renieraient pas), et s’offre même des allures Madchester par endroit. Le mini-tube Fate & Glory finit presque par convaincre les clubbers, avant que la suite du set ne reprenne son cours. Peut-être le meilleur concert de la soirée, au mauvais endroit.

Vient ensuite Party Harders, responsable du fameux (fumeux?) The Pope of Dope. C’est sûr, les garçons ne sont pas là pour faire de la poésie et fanfaronnent dans une ambiance « Foire du Midi » qui laisse assez pantois. Le dix-septième « Bruxeeeeeelles« , hurlé avec toute la vigueur nécessaire par le dj, a raison de nous. Le show entame sa cinquième minute… Direction la Place des Palais et John Cale.

Autre style évidemment avec l’ancien membre du Velvet Underground, connu pour ses expérimentations musicales radicales. John Cale est accompagné d’un groupe solide, de cordes et de choristes, et règne en chef d’orchestre sur ce petit monde avec une aisance déconcertante. Malgré une coiffure qui tend dangereusement vers celle de Plastic Bertrand (voir l’album photos), le Gallois fournit une prestation sans accro. Mention spéciale à la voix restée impeccable. L’ensemble ressemble évidemment à un kiff de vendeur de guitares bloqué dans les 70’s. Mais pour qui aime, le spectacle est réussi.

Et lorsqu’on parle de guitare Bjørn Berge n’est jamais loin. Dans une Magic Mirrors entièrement acquise, le Norvégien séduit seul sur scène entre blues captivant et folk poignant. Et interdiction de danser ici, les places sont assises.

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