Le Styx renaît de ses cendres

© FRÉDÉRIC MOREAU DE BELLAING
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Micro-événement cinéphile dans la capitale: après deux ans de fermeture, le Styx, salle d’art et essai à l’esprit underground, a rouvert ses portes à Ixelles.

Le Styx renaît de ses cendres
© ERIC VAN TIL
Le Styx renaît de ses cendres
© FRÉDÉRIC MOREAU DE BELLAING

Micro-événement cinéphile dans une capitale où tous les espaces de projection semblent vouloir se concentrer dans le haut et le centre de la ville (voir encore l’arlésienne Le Palace, dont on en viendrait presque à avoir peur d’annoncer l’ouverture imminente…). Après deux ans de fermeture, le Styx, salle d’art et essai à l’esprit underground autoproclamée « plus petit cinéma de Belgique« , a rouvert ses portes à Ixelles, à deux pas de la place Fernand Cocq, au 72 rue de l’Arbre Bénit, où il a pris ses quartiers dès 1975. Soit le retour on l’espère gagnant d’un cinéma de quartier, un vrai, comme Bruxelles en comptait par dizaines au mitan du siècle dernier, sous l’impulsion d’un couple d’artistes, le sculpteur, peintre et graphiste Luis Cardoso et la comédienne et plasticienne Isabelle Licher. « Ça nous est vraiment tombé dessus par hasard, résume le premier, visiblement lui-même encore un peu surpris. Via un ami en quête d’investissement immobilier sur Bruxelles. »

Des deux salles de 35 places chacune, il n’en reste plus qu’une. « On ambitionne d’inaugurer un espace d’accueil et de restauration au premier étage. » Ouvert tous les jours sauf le lundi, avec des séances pour enfants à 15 h le mercredi, le samedi et le dimanche et la reprise des séances de minuit du jeudi au dimanche, le Styx carbure pour l’instant uniquement à l’énergie bénévole, avec l’espoir peut-être de décrocher prochainement des subsides. Prix d’entrée fixe: 8 euros. Un peu forcé, sans doute, pour bien souvent ne mater qu’un DVD sur un (relatif) grand écran… « On a hérité de deux machines 35mm, dont une hors d’état et l’autre qui a besoin d’être retapée. Pour l’instant, on travaille uniquement avec des DVD, des Blu-Ray et des fichiers digitaux. Pas du DCP, mais des disques durs ou des liens fournis par les distributeurs des films indépendants que l’on projette. Il nous reste encore beaucoup de choses à mettre en place. » Affaire à suivre, donc.

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