Critique

[Le film de la semaine] Sweet Country de Warwick Thornton, un grand film

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

WESTERN | Warwick Thornton revisite une Histoire australienne écrite notamment dans le sang et la négation de l’identité des populations indigènes.

[Le film de la semaine] Sweet Country de Warwick Thornton, un grand film

L’outback australien, à la fin des années 20. Vétéran de l’armée, Harry March (Ewen Leslie) vient s’installer dans un poste reculé, rongé par l’alcool et l’amertume, violent et raciste par surcroît. « Où as-tu trouvé ton cheptel noir? », demande-t-il au pasteur du coin, Fred Smith (Sam Neill), en avisant Sam (Hamilton Morris), son contremaître aborigène. Et de multiplier les provocations et vexations, jusqu’au jour où, au terme d’une fusillade, Sam l’abat en état de légitime défense. Débute alors une longue traque menée par l’autorité locale, le sergent Fletcher (Byron Brown), bien décidé à mettre la main sur un homme accusé de crime aggravé, le meurtre d’un Blanc.

Avec Sweet Country, Warwick Thornton revisite une Histoire australienne écrite notamment dans le sang et la négation de l’identité des populations indigènes. Si le propos et les questions qu’il soulève résonnent forcément aujourd’hui, il y a là aussi un formidable élan de cinéma, western immersif d’une appréciable sécheresse dont l’onde, sinueuse, se répercute dans des paysages d’une suffocante beauté. Grand film.

De Warwick Thornton. Avec Ewen Leslie, Sam Neill, Hamilton Morris. 1h53. Sortie: 18/07. ****

>> Lire aussi notre interview du réalisateur Warwick Thornton

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