Critique

Tinker, Tailor, Soldier, Spy (La Taupe)

FILM D’ESPIONNAGE | Exercice stylé conduit avec brio, Tinker, Tailor, Soldier, Spy, apporte la démonstration vintage d’une règle cardinale: en matière de films d’espionnage, John le Carré égale la somme des possibles.

TINKER, TAILOR, SOLDIER, SPY, FILM D’ESPIONNAGE DE TOMAS ALFREDSON. AVEC GARY OLDMAN, COLIN FIRTH, JOHN HURT. 2H07. SORTIE: 08/02. ***

Adapté de John le Carré, Tinker, Tailor, Soldier, Spy (La Taupe, en VF) déploie sa trame en 1973, alors que la Guerre froide imprime son humeur délétère aux relations internationales. Récemment retraité du MI6, George Smiley (Gary Oldman, justement impavide) est amené à discrètement rempiler afin d’identifier la taupe qui s’est infiltrée au sein des services secrets britanniques. Suivant un canevas aussi opaque qu’éprouvé, l’enquête va le plonger dans une toile inextricable d’intrigues, de rivalités, d’amitiés et de trahisons, tout en baladant le spectateur entre Budapest, Istanbul et Londres, en une articulation opportunément tortueuse.

S’appuyant sur un scénario cousu main et une distribution sur mesure (à Oldman, il faut ajouter Colin Firth, John Hurt, Mark Strong ou Toby Jones, soit la crème des acteurs britanniques), Tomas Alfredson signe un modèle de film d’espionnage. On s’égare avec délectation dans les méandres d’une histoire à la mécanique aussi rigoureuse qu’implacable. Et c’est à peine si on relève un maniérisme excessif qui, s’il vaut au film un look éminemment singulier, le tire aussi par moments vers l’exercice de style -classieux, cela va sans dire.

J.F. PL.

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