Des sous-titres intelligents pour mieux apprendre l’anglais

SmartSubs © capture d'écran YouTube
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Deux ingénieurs français ont développé SmartSubs, un système qui transforme les sous-titres de séries ou films en profs d’anglais de salon. Bien vu.

On n’arrête pas de le dire: préférer la VO aux versions doublées, c’est profiter de toute la richesse de la langue dans laquelle un film, une série ont été créés. Mieux: si la langue en question n’est qu’à moitié maîtrisée, les sous-titres peuvent même participer à son apprentissage. En ce sens, les versions multilingues qui se multiplient en télé (la RTBF s’y est mise il y a un peu plus d’un an) sont une idée particulièrement judicieuse en termes d’éducation permanente, même si la technique ne suit pas toujours.

Mais lorsqu’on regarde un film ou une série, faut-il préférer les sous-titres dans la langue originale, ou en français? Deux jeunes Français ont élaboré leur réponse toute particulière en créant SmartSubs, soit des « sous-titres intelligents » qui jouent un rôle de professeur d’anglais particulier, sans même qu’on s’en rende compte, et ce dans l’intimité de notre salon.

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Le principe du système lancé début mars par Kevin Perez et Félix Revert, tous deux ingénieurs, est simple: plutôt que de donner une traduction complète des dialogues à l’écran, leurs sous-titres intelligents n’affichent que les mots ou expressions les plus compliqués, accompagnés de leur traduction. Et constituent ainsi un corpus de vocabulaire que le téléspectateur accumule au fur et à mesure des visions.

Un module permettra en outre aux plus assidus de réviser le vocabulaire après vision. Cerise sur le gâteau, plusieurs modes sont proposés aux utilisateurs en fonction de leur degré de connaissance de la langue: un mode « beginner » (soit la transcription complète, en anglais, agrémentée des traductions des mots difficiles), et un mode « advanced » (soit des sous-titres s’affichant uniquement quand des mots difficiles apparaissent).

Reste que le logiciel, à l’heure actuelle, évolue à la frontière de la légalité puisqu’il propose de travailler à partir de sous-titres récoltés sur le Net pour des vidéos téléchargées en Torrent ou via Popcorn Time… Mais comme l’assure Félix Revert au Huffington Post, « l’idée est de créer des partenariats avec les plateformes de streaming légales le plus vite possible ». Voilà qui devrait en tout cas permettre d’éviter ce genre de sous-titres de la honte

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