Critique scènes: Souvenirs en pièces

© Constance Proux
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Dans Loop Affect, Louise Baduel réactive ses souvenirs d’enfance avec son grand-père à l’aide d’objets, de fumée, de sons et de lumière, de mots et de danse. Ludique et touchant.

C’est comme un puzzle. Au départ, toutes les pièces sont étalées sur le sol, dans un apparent désordre mais bien alignées, comme une composition géométrique abstraite. Et on n’y comprends rien. Ce n’est qu’au fil de leur manipulation par Louise Baduel, qui orchestre seule en scène la création des tableaux, que les objets et matériaux épars vont prendre sens et reconstituer, avec l’aide de mots (Sébastien Fayard) de sons, de musique (Marc Melià) et de lumière (Meri Ekola), des bribes de souvenirs d’enfance.

En l’occurrence de l’enfance de Louise Baduel elle-même, danseuse et chorégraphe par ailleurs cofondatrice de la compagnie System Failure (la trilogie System Failure, Human Decision, Initial Anomaly). Et plus particulièrement ceux qui impliquent son grand-père, homme manifestement bourru, fan de montagne et photographe amateur.

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Dans la reconstitution de ces moments, Louise Baduel s’amuse à créer des décalages, à tisser des récurrences, à donner plusieurs sens à un même motif (« 1,2,3,4 »), pour surprendre et prendre les spectateurs à contre-pied. Et au fil du puzzle, l’abstrait devient de plus en plus concret, jusqu’au final où la majestuosité de la nature se superpose à la force expressive de la danse et de la musique.

Loop Affect : Jusqu’au 4 décembre aux Brigittines à Bruxelles, www.brigittines.be

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