Critique

[critique ciné] Tralala, ovni éclectique aux accents champêtres

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

 » On n’a pas eu peur du kitsch lié au religieux et à la comédie musicale« , se plaisent à dire les frères Larrieu (lire également leur interview) à propos de leur nouveau long métrage. Et, en effet… Ovni éclectique aux accents champêtres tourné à Lourdes, leur ville natale, Tralala mêle joyeusement les références bibliques et musicales sur fond de clochardisation céleste. Noyauté autour d’un protagoniste qui évoque autant le Boudu de Jean Renoir qu’un Charlot lunaire qui se serait converti à la chanson, le film s’inspire d’une anecdote racontée un jour par l’immense écrivain américain Jim Harrison: dans un bar du fin fond des États-Unis, des gens l’avaient pris pour un type qui avait disparu 20 ans plus tôt; et il avait beau dire que ce n’était pas lui, ils n’en démordaient pas. Dans Tralala, donc, un chanteur de rue conciliant se retrouve à Lourdes où une mère qui a la foi le prend à tort pour son fils disparu.

« Surtout ne soyez pas vous-même« , clame avec insistance le film. Et c’est en effet là toute l’histoire de Tralala, comédie musicale où les frangins Larrieu se prennent d’affection pour un tendre imposteur appelé à replacer chacun face à ses vérités, à les révéler à eux-mêmes et les remettre en mouvement. Si la liberté des cinéastes reste bel et bien inchangée, le miracle, hélas, n’opère pas tout à fait.

D’Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Avec Mathieu Amalric, Josiane Balasko, Bertrand Belin. 2h. Sortie: 06/10. ***

[critique ciné] Tralala, ovni éclectique aux accents champêtres

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