Critique | Séries/Télé

Dark Matter: un casting solide pour une série au final assez convenue

2 / 5
© Apple TV+
2 / 5

Titre - Dark Matter

Genre - Science-fiction

Réalisateur-trice - Blake Crouch

Quand et où - En cours de diffusion sur Apple TV+

Casting - Avec Joel Edgerton, Jennifer Connelly, Alice Braga

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Dark Matter, la nouvelle série de science-fiction de la plateforme Apple TV+, n’est pas à la hauteur des attentes placées en elle.

Dark Matter, c’est bien sûr le titre du nouvel album de Pearl Jam. C’est désormais également le nom d’une ambitieuse production Apple TV+ adaptée par l’écrivain américain Blake Crouch de son propre roman éponyme. En partie réalisée par le Belge Jakob Verbruggen 
(originaire de Merksem, il a notamment signé deux épisodes de House of Cards et un épisode de Black Mirror), cette série à l’intrigue infusée de mécanique quantique se structure autour du personnage de Jason Dessen (Joel Edgerton, qu’on a connu plus à son affaire), modeste professeur de physique et père de famille sans histoire de la banlieue de Chicago qui est un soir enlevé par un homme masqué puis projeté dans une version alternative de son existence. Confronté au vertige de toutes ses vies non vécues, il tâtonne dans un dédale infernal de réalités possibles et tente alors de retrouver sa vraie famille, au sein de laquelle s’est depuis confortablement installé son agresseur qui a tombé le masque, dévoilant un visage qu’il connaît bien: le sien…

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

« Es-tu heureux dans ta vie? Ou t’arrive-t-il d’avoir des regrets? » Fiction parfois cousine dans l’esprit du Mr. Nobody de Jaco Van Dormael, Dark Matter illustre de manière très plate et littérale que nos vies sont déterminées par les choix que nous posons. La belle affaire… On anticipe en tout cas sans peine chacun des rebondissements de cette production SF qui prend volontiers des allures de thriller paranoïaque en mode « seul contre tous ». Multipliant les maladresses et les facilités, la série, divisée en neuf épisodes et en cours de diffusion, affiche en effet des enjeux beaucoup trop limpides et se révèle finalement peu mystérieuse -et certainement bien moins labyrinthique qu’elle ne le voudrait.

Auteur en vogue déjà adapté dans une série SF produite par 
M. Night Shyamalan (Wayward Pines sur Fox), et dont les droits du récent Upgrade ont été achetés par la société de Steven Spielberg, 
Blake Crouch se contente ici assez paresseusement de ficelles 
scénaristiques souvent très convenues. En dépit d’un solide casting et d’un pitch prometteur touchant à la question de la crise identitaire, il ne parvient jamais à sortir Dark Matter de l’ornière 
stéréotypée de la série B, aux situations déjà vues et revues. La 
dimension intime de son récit de genre s’en trouve ainsi 
considérablement affaiblie, souvent noyée dans de longues scènes 
dialoguées qui meublent artificiellement et finissent d’en diluer l’intérêt.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content