L’année-bascule de la jeune danseuse et chorégraphe Solène Wachter

© david leborgne

La jeune danseuse et chorégraphe Solène Wachter  présente son premier solo For You/Not for You aux Brigittines à Bruxelles dans le cadre du festival In Movement.

Chez elle, la danse, c’est génétique. Mère danseuse, sœur itou. Ses premiers pas? “Quand ma mère qui nous élevait seule nous emmenait à ses cours, faute de baby-sitter. On faisait des roulades sur le côté. J’avais 5 ans.” Solène Wachter vient aussi d’une famille de musiciens. D’ailleurs, comme sa sœur, elle chante. “Le son fait partie de mon travail. La voix est un matériau autant que le corps”, avance-t-elle. Elle nous répond par téléphone depuis la Villa Médicis, à Rome, où en résidence elle planche sur sa prochaine création, “autour de la doublure”. “Un solo, dansé par plusieurs personnes grâce à l’artefact des cascadeuses. La cascade m’intéresse comme cousine de la danse. Son aspect politique, ses risques, son invisibilité. Jusqu’il y a peu, les cascadeuses étaient appelées pour doubler des femmes qui se faisaient battre ou pousser dans les escaliers.

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Solène a un parcours qui libère les audaces. Après le Conservatoire régional de Toulouse, elle file au Conservatoire National de Paris, “très technique et conservateur”. Elle s’installe ensuite à Bruxelles -où elle vit toujours- pour être formée à P.A.R.T.S. “J’en aime l’ouverture d’esprit, à la performance, l’encouragement à l’écriture. Écrire la danse, ça me manquait.” Et si Solène concède une jouissance essentielle et directe à l’interprétation, elle a dégagé, pour cette “année-bascule”, son agenda pour la création. “Une autre forme de jouissance, dans laquelle il faut maîtriser d’autres aspects, financiers, collectifs, politiques…” Après avoir travaillé avec Boris Charmatz, elle a tourné pour Maud Le Pladec, ATDK et son camarade de P.A.R.T.S. Némo Flouret pour leur projet au Louvre, Forêt. Cette semaine, elle est aux Brigittines avec son premier solo, For You/Not for You. Un tourbillon dans lequel la jeune interprète et chorégraphe se retrouve, sans prise de tête, pas après pas. Mais, toujours, avec la volonté de dire. Le public cherche ce qui se fait sous ses yeux, mais on peut dire tellement de choses avec un corps! Cette poésie me touche. Au final, les gens comprendront ce qu’ils voudront. L’important est que je sache pourquoi je danse.

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