Critique | Gaming

Un monde ouvert épatant et des bricolages innovants: ce qu’on pense de « The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom »

4,5 / 5
© National
4,5 / 5

Titre - The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom

Édité par - Nintendo

Développé par - Nintendo

Âge - 12+

Disponible sur - Nintendo Switch

Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Visuellement similaire à son prédécesseur, The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom s’avère Un tour de force et de vis épatants.

Relevant de la synthèse et du poème, les jardins japonais cultivent des points communs épatants avec Zelda. La saga vieille de 37 ans s’inspire notamment des surprises paysagères d’une promenade dans un temple de Nara au Japon, selon le livre de Victor Moisan Zelda: Le Jardin et le Monde (éditions Façonnage). Comme ses prédécesseurs, The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom entretient également “l’art de dessiner des frontières naturelles entre différents habitats dans un espace limité”. Mais il explose le champ des possibles de l’open world initié par Breath of the Wild, tout en renouvelant sa formule avec un talent désarmant.

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ChatGPT et Midjourney créent respectivement des textes et des illustrations de plus en plus convaincants. L’humain est-il condamné? Difficile de ne pas penser à ces intelligences artificielles génératives face aux golems de Tears of the Kingdom. Ces vestiges robotisés y témoignent ainsi d’une civilisation qui s’est éteinte après avoir emprunté la même voie que la nôtre, actuellement. Accessoire, ce commentaire social s’efface ici derrière l’énième sauvetage de la princesse Zelda par Link. Mais le clin d’œil de Nintendo ne respire pas moins l’air du temps. Souvent proche du Château dans le ciel du Studio Ghibli, le monde ouvert épatant de ce nouveau Zelda s’ancre également dans le présent en mettant la construction à l’honneur. Impossible de ne pas penser à Roblox, Minecraft et Fortnite face aux bricolages du pouvoir d’“Emprise” de Link. Assembler un pont avec deux planches, monter une nacelle téléphérique avec un crochet, mais aussi, bricoler des véhicules roulants, flottants et volants… Utile notamment pour explorer ses vastes étendues, cette capacité joue à fond avec la physique jusqu’à se rapprocher d’un Kerbal Space Program.

Ce nouveau tour de passe-passe jubilatoire simple à prendre main innove profondément dans Tears of the Kingdom tout en élargissant la grammaire de ses énigmes. Mais ça ne s’arrête pas là: l’aptitude inédite d’“Amalgame” colle toutes sortes d’éléments aux armes contondantes, arcs à flèches et boucliers de Link, pour les renforcer, voire changer leurs propriétés offensives. Attacher l’œil d’une chauve-souris ou un fruit de feu à la flèche de son arc la transforme, par exemple, en projectile à tête chercheuse ou enflammée.

Qu’il s’agisse de rembobiner le temps à la manière d’un Braid ou de traverser des rochers et autres éléments architecturaux de haut en bas, Tears of the Kingdom jongle avec ces nouvelles actions. Imaginer comment les utiliser pour explorer ses riches environnements, résoudre ses énigmes et terrasser ses adversaires relève de l’effort mental constant. Les possibilités infinies rebondissent en tête. Livrant une nouvelle surprise toutes les dix minutes, ce nouveau Zelda accouchera sans nul doute d’essais et de livres ces prochaines années tant il regorge d’idées. Le charme et la finition exemplaire de son monde le placent en tout cas déjà dans le top des visites de 2023. Un jardin extraordinaire indispensable sur Switch.

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