Les Sables

© National

Une ville fantôme, abîmée par la guerre, reconstruite en béton. Le souvenir d’une île de sable et d’un bateau volant sur l’eau qui y emmène d’étranges voyageurs sous la direction d’un homme âgé, vêtu d’un éternel costume blanc. Et puis, dans les médias et les réseaux sociaux surgit l’annonce du décès d’un guide, sorte d’ayatollah Khomeini sans islam, qui est pourtant déjà mort plusieurs années auparavant. Les mêmes événements sont ici racontés tour à tour par chacun des participants: des passagers, un artiste… jusqu’au jeune geek, démiurge digital de la nouvelle irruption sur les réseaux du guide. Récit choral rappelant La Terrasse d’Etore Scola, donnant le point de vue de chaque protagoniste, le premier roman de Basile Galais, jeune auteur qui a grandi en Nouvelle-Calédonie, se veut également un mélange d’Avatar, de Matrix, et de V for Vendetta au niveau de l’intrigue, pour rester dans les références cinématographiques. Las, l’intrigue des Sables se perd dans ceux de l’histoire: le style emphatique -on pense parfois à du Lovecraft sans effet ni effroi- ensable un peu plus l’intérêt pour ce récit peu crédible, lequel hésite entre parabole contemporaine et uchronie. Bref, un avatar de roman.

De Basile Galais, éditions Actes Sud, 240 pages.

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