L’Art du derrière, une folle histoire des fesses

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Les fesses, le cul, le boule, le postérieur, le fion, le popotin, le derrière… Peu de mots dans la langue française comptent autant de synonymes. Il faut dire que cette étrange partie de notre anatomie a toujours fait l’objet de fantasmes et d’obsessions. Petites. Grosses. Rondes. Plates. Pointues. Fermes. Flasques. Pour s’asseoir ou pour s’amuser. Les fesses ont été représentées sous toutes les coutures. Et c’est dans l’art et la culture qu’elles se sont dévoilées. Celles des femmes déchaînent les passions. Sublimées par la mode, déshabillées par le cinéma, scrutées par la censure, elles témoignent de la diabolisation du corps féminin, puis de sa libération. Chez les hommes, elles font plutôt l’objet d’un humour potache ou d’une certaine forme de rébellion (elles étaient jadis moins subversives que musculeuses et conquérantes). Alimenté par le couturier Jean-Paul Gaultier et la chanteuse Lio, l’acteur Pierre Deladonchamps et la photographe Sonia Sieff mais aussi par des journalistes, des historiens, des spécialistes de la mode et du cinéma, le documentaire d’Élise Baudouin et Valentin Mollette retrace l’Histoire des fesses dans l’art. Celles de la Vénus de Milo et de Lio. Celles de Mireille Darc dans Le Grand Blond avec une chaussure noire et de Brigitte Bardot dans Le Mépris (Godard avait été contraint par la production). Celles qu’admire un Jean-Pierre Marielle plein de verve dans Les Galettes de Pont-Aven et celles qu’Emmanuelle Béart dévoile en couverture du Elle… Pas à un jeu de mot près, L’Art du derrière parle déculté, selfesse, twerk. Humour potache, parfois graveleux, provocation et égalité des sexes.

Documentaire d’Élise Baudouin et Valentin Mollette.

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