L'édito: La réalité dépasse la SF
Comme une vilaine grippe, on a d'abord cru que ce serait passager. Un état transitoire qui vous plonge dans une torpeur paralysante et vous fait voir le monde à travers une vitre opaque. Tout est soudain brouillé, déformé, la réalité se liquéfie, ses contours se délayent dans les vapeurs de la fièvre. Ce qui était essentiel devient superflu, et inversement. Une expérience éprouvante, aux limites de soi et du réel, soudain si instable, avant un retour à la normale, à l'équilibre, à l'apparente solidité des faits.