Les formes des histoires de Kurt Vonnegut

© POCHEP
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

To-do or not to-do list (7/8). Quand des artistes alignent, pour résumer ou pour rire, les choses à faire et à ne pas faire dans leurs pratiques. Une série illustrée par Pochep.

Tout est courbe. L’écrivain américain Kurt Vonnegut, qui n’était pas toujours drôle -dans – Abattoir 5, écrit en 1969, il racontait son expérience traumatisante de soldat prisonnier des nazis affecté aux fosses communes, puis rescapé du bombardement de Dresde (7.000 tonnes de bombes, 35.000 morts)-, est devenu célèbre pour ses hilarantes conférences autour de sa théorie des « shapes of stories » (« formes des histoires »). Selon cette théorie, tous les récits romanesques suivent plus ou moins le même schéma narratif, reproductible sur un graphique reprenant le déroulement du récit (du début à la fin) en abscisse, et l’état de satisfaction du héros (le malheur tout en bas, le bonheur tout en haut) en ordonnée.

La plus commune des trames narratives est celle qu’il nomme « l’homme dans le trou », qui colle à la plupart des récits occidentaux modernes: un héros banal, moyennement heureux, s’élève un peu, puis retombe bien bas avant de se relever pour atteindre un état de satisfaction ou de bonheur plus élevé à la fin qu’au début. Vonnegut a ainsi défini six « shapes of stories » quasiment incontournables, à déguster sur YouTube, avant de se jeter sur ses livres dans lesquels l’auteur, proche du génie et décédé en 2007, prenait un malin plaisir à se contredire lui-même. Tout est courbe, sauf ses romans.

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