Spécial cadeaux: une vingtaine d’idées pour les fans de musique
Une intégrale du roi Marley, du merch à en crever, des disques de Noël ou encore du coffret Motörhead: voici nos suggestions de cadeaux au rayon musique, pour tous les prix. Bonnes fêtes quand même…
Retrouvez également nos idées cadeaux aux rayons home cinéma, livres/BD et pixels.
Santa sauce
Prix: de 16 à 22 euros.
Comme chaque fin d’année ont débarqué les albums de Noël, avec les incontournables Jingle Bells, All I Want for Christmas et autre Silent Night. Un exercice, surtout anglo-saxon, auquel s’est à nouveau livrée une brochette de stars: du plus convenu -Jamie Cullum, Robbie Williams- au plus inattendu -Chilly Gonzales, ou les chansons originales de Pierre Lapointe-, en passant par le carrément décalé -Shaggy. Mais notre conseil reste peut-être Dolly Parton, star country et icône américaine (son don d’un million de dollars pour aider la recherche sur le vaccin contre le Covid-19 n’est pas passé inaperçu). Son Holly Dolly Christmas témoigne à la fois de son goût pour un certain kitsch et d’un respect de la tradition. Soit un cahier des charges qui collera parfaitement à l’ambiance de Noël, entre la dinde et le sapin.
Amy Winehouse – « The (Singles) Collection »
Distribué par Universal. Prix: de 20 à 120 euros.
À The Collection, l’intégrale CD d’Amy Winehouse (ses trois albums, un live londonien de 2007 et un disque de remixes featuring notamment Hot Chip et Jay-Z), on préférera The Singles Collection. Soit l’ensemble des simples publiés par la jeune et autodestructrice reine de la soul londonienne disparue il y a neuf ans déjà. Soit douze 45 tours dont l’incontournable Rehab et son duo (Body and Soul) enregistré avec Tony Bennett.
U2 – « All That You Can’t Leave Behind Turns 20 »
Distribué par Universal. Prix: de 32 à 200 euros
Disponible en multiples versions, cette réédition célèbre le vingtième anniversaire du dixième album de U2, qui flatte les statistiques: 12 millions d’exemplaires vendus, numéro 1 dans 32 pays, titulaire de sept Grammy Awards. La version vinyle XXL Deluxe est deux fois plus onéreuse que la configuration CD alors que les deux incluent un photo book signé -à nouveau- Anton Corbijn. Avec plusieurs dizaines d’inédits, de titres alternatifs et un concert live à Boston.
Lou Reed – « New York »
Distribué par Warner. Prix: environ 75 euros.
Lou Reed était un homme de la ville. De la ville et de ses bas-fonds. Tout le monde connaît son désespéré Berlin, et ses allures de cabaret plombé. C’est son New York, sans doute le disque le plus politique qu’il ait sorti, que Warner a réédité cet automne. L’album qui lui a valu un disque d’or, une nomination aux Grammy et même un numéro 1 dans les charts Modern Rock avec Dirty Blvd. Trois CD, deux vinyles, un DVD et un livre relié. King of New York…
Merch ou crève
Prix: de 15 à 35 euros.
Il n’y a pas que le streaming dans la vie, il y a aussi le merchandising. Et quitte à ce qu’il soit devenu incontournable pour les musiciens en mal de ventes physiques (et aussi désormais de concerts), autant y mettre la forme. On craque par exemple pour Adrianne Lenker (Big Thief), qui a eu l’idée de proposer un puzzle (432 pièces) reprenant la pochette de son magnifique dernier album solo (22,50 euros). Bien vu, puisqu’il paraît qu’avec le confinement, les ventes de puzzles ont explosé, tout comme la pratique du sport à la maison -un legging pour votre séance de yoga online, griffé par le groupe Khruangbin (35 euros)-, ou la cuisine -le livre de recette de Snoop, intitulé… Ça fume en cuisine, aux éditions Solar (20 euros). Autre option: offrir, par exemple à votre petit neveu en manque de soirées, un des merchandisings proposés par les clubs pour essayer de s’en sortir, du t-shirt du C12 au masque en tissu du Fuse (15 euros).
Ennio Morricone – « Segreto »
Distribué par Universal. Prix: de 20 à 100 euros.
Décédé en juillet à 91 ans, le compositeur de musiques de films Ennio Morricone a déjà droit à son premier disque posthume. N’exagérons rien, Segreto est une compilation, rassemblant 27 chansons, raretés, prises alternatives et quand même sept titres inédits. Voix mystérieuses, synthés sinistres et groove moderne… Segreto éclaire la face sombre et psychédélique du maestro. Le coffret collector avec ses vinyles jaunes aura de l’allure sous le sapin.
Prince – « Sign O’ the Times »
Distribué par Warner, dispo en trois versions (remastered, deluxe, super deluxe), CD et vinyles. Prix: de 18 à 325 euros.
Au milieu des années 80, Prince est sur le toit du monde. Il enchaîne les tubes et les projets, musicaux comme cinématographiques. De ce tourbillon sortira Sign O’ the Times, magnum opus, qui brasse les genres et les humeurs avec une boulimie sidérante: orgie funk (Housequake), tube générationnel (Sign O’ the Times), rock héroïque (The Cross), etc. Réédité cette année, il est notamment disponible dans une plantureuse édition super deluxe, qui propose pas moins de trois CD d’inédits!
Bob Marley – « The Complete Island Recordings »
Distribué par Universal. Prix: de 40 à 600 euros.
Ta belle-soeur a des rastas, part tous les étés en Jamaïque et fume des cigarettes qui font rire. Voilà de quoi la détendre un peu plus encore. L’intégrale des albums enregistrés par le roi du reggae Bob Marley pour Island se retrouve ici coffrée. De Catch a Fire à Confrontation. Comptez 600 balles en vinyles. Mais un petit 40 euros seulement pour la version CD. De quoi procurer un grand plaisir à petit prix.
Elton John – « Jewel Box »
Distribué par Universal. Prix: de 30 à 120 euros.
Que ce soit dans ses chansons ou sa vie, le choix de ses chapeaux ou son shopping lunettes, Sir Elton John n’a jamais fait les choses à moitié. Ainsi, quand il a décidé de quitter le monde de la musique, le chanteur, pianiste et compositeur britannique annonçait en janvier 2018 le Farewell Yellow Brick Road Tour. Une tournée de trois ans et de 300 dates à travers le monde. L’événement a évidemment été interrompu et postposé (si tout va bien, il sera les 16 et 17 octobre 2021 au Sportpaleis d’Anvers)… Mais après le biopic Rocketman et son autobiographie, Moi Elton John, tous deux sortis l’an dernier, la flamboyante rock star continue de faire l’actualité en cette fin d’année avec un plantureux coffret. Elton, qui porte un regard sans concession sur son oeuvre et n’hésite pas à qualifier d’atroces certains de ses morceaux, a sélectionné lui-même les 31 chansons de tout âge, ses préférées, qui figurent sur les deux premiers disques de ce Jewel Box. Les trois suivants empilent les titres rares écrits au début de sa carrière entre 1965 et 1971. La plupart de ces démos ont été enregistrées avant qu’Elton ne signe un contrat et sorte son premier album. Elles ont cimenté les fondations de sa collaboration avec le parolier Bernie Taupin. Tout ça est encore, dans ses déclinaisons les plus fournies, complété par des faces B et une compilation des chansons citées dans son autobiographie. Still standing…
The Rolling Stones – Box « Goats Head Soup »
Distribué par Universal. Prix: 110 euros.
Après les historiques Sticky Fingers en 1971 et Exile On Main St. l’année suivante, les Stones proposent à l’été 1973, Goats Head Soup, partiellement enregistré en Jamaïque. Le succès de l’album, numéro 1 aux États-Unis et dans une demi-douzaine d’autres pays, est bien davantage commercial que critique. Avec une ballade lascive, Angie, prolongeant sa popularité. Quarante-sept ans plus tard, Goats Head Soup n’a pas quitté le haut de la seconde division discographique stonienne, mais le traitement coffret qu’il reçoit aujourd’hui est indiscutablement de la Première League. À l’édition vinyle -88 euros- on préfère la version CD, soit quatre disques évidemment remastérisés. Dont l’original en nouveau mix stéréo, une dizaine de titres (semi)inédits, un live juteux à Forest National et une quatrième version de la chose en Blu-ray surround. Avec des archives tournant à plein rendement dans un superbe livre d’une centaine de pages garni de belles photos et entre autres d’un point de vue textuel du talentueux Nick Kent. Sans oublier quatre miniposters et l’authentique recette de la soupe de tête de chèvre, possible menu de Noël.
Julien Doré – Coffret 45 tours « Aimée »
Distribué par Sony. Prix: 100 euros.
Quatre ans après son dernier album, Julien Doré n’a pas raté son retour avec Aimée. Arrivé au mois de septembre, le disque ressort déjà, augmenté d’une série de remixes. Ceux-ci sont évidemment disponibles sur les plateformes de téléchargement. Mais les fétichistes pourront aussi mettre la main sur le chouette coffret rassemblant huit 45 tours couleur, regroupant autant de morceaux d’Aimée en face A, et leur relecture en face B.
Tom Petty – « Wildflowers and All the Rest »
Distribué par Warner. Prix: de 35 à 300 euros.
Mort voici trois ans d’un arrêt cardiaque, Tom Petty sortait en 1994 Wildflowers. Un disque qu’avec Rick Rubin, il avait imaginé double, composé de 25 chansons et avoisinant les deux heures de musique. Le label avait à l’époque revu ces ambitions à la baisse. Décliné en divers formats, ce coffret fait honneur à Wildflowers et à ce que Petty appelait lui-même « All the Rest« . Lives, démos et versions alternatives complètent les packages.
L’obsession rap, le jeu
Par l’Abcdr du son, éditions Marabout. Prix: 16,60 euros.
L’an dernier, le site web de l’Abdcdr du son publiait le livre L’Obsession rap. Réunissant une équipe de vrais passionnés, voire de geek finis du rap, il dégaine aujourd’hui carrément une boîte de jeu. Soit « 800 questions et 90 défis » pour fans de rap français, « des plus novices aux plus pointilleux« . Avec la volonté de balayer quelque 30 années de musique hip-hop made in France, de NTM à Jul. De belles « battles » en perspective.
Motörhead – « Ace of Spades »
Distribué par Sony. Prix: de 16 à 150 euros.
Tu ne sais pas quoi acheter à ton cousin qui a un abonnement au Graspop, porte des t-shirts trop grands pour lui et ne s’est plus coupé les cheveux (s’ils ne sont pas tombés tout seuls) depuis les années 80. Ce coffret est fait pour toi. Il célèbre le quarantième anniversaire d’Ace of Spades. LE classique de Motörhead et une pierre angulaire du heavy metal. Ce bon vieux Lemmy te surveille de là-haut motherfucker.
Joni Mitchell – « The Early Years 1963-1967 »
Distribué par Warner. Prix: environ 70 euros.
Avant d’enregistrer son premier album (Song to a Seagull) avec David Crosby, Roberta Joan Anderson, alias Joni Mitchell, avait déjà roulé sa bosse, surmonté une attaque de polio qui menaçait de la rendre infirme (elle avait neuf ans) et enregistré une tonne de chansons. Ce remarquable et plantureux coffret de cinq CD témoigne de manière chronologique de ces premiers pas. Concerts, home recordings, shows radio… Magique.
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