Critique | Cinéma

Wil: à Anvers, sous l’occupation nazie et dans la Résistance

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© National
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Titre - Wil

Réalisateur-trice - De Tim Mielants

Casting - Avec Stef Aerts, Matteo Simoni, Annelore Crollet.

Critique - 1h47

En pleine Seconde Guerre mondiale, la Belgique subit l’occupation nazie. Alors que la population courbe le dos, la police anversoise, censée servir de tampon entre l’armée allemande et les Anversois, se retrouve impliquée dans les grandes rafles qui s’abattent sur la ville. Wil et son camarade Lode sont appelés à collaborer à la chasse aux Juifs, tout en soutenant de façon souterraine la Résistance. Jeune artiste peintre fougueux et idéaliste, Wil s’embarque avec une certaine naïveté dans des situations dont il sous-estime le danger. Face à lui, Lode fait profil bas, comme éteint par la guerre, même si son engagement dans la Résistance ne fait pas l’ombre d’un doute. Leur association de fait suite à un accident aurait pu trouver un certain équilibre, s’il n’y avait Yvette, la sœur de Lode, dont l’intransigeance et l’irréductible droiture poussent le trio dans ses retranchements. Face à eux tournoie une ribambelle de seconds rôles qui offrent autant de visages de la Belgique de l’époque, dressant des portraits de résistants, mais aussi de collabos. Des portraits souvent excessifs, comme si l’horreur de la situation avait déformé les traits de ces plus ou moins petites gens broyées par l’Histoire en marche, en lutte pour leurs convictions les plus profondes, ou par leurs compromissions les plus féroces.

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Après De Patrick, thriller psychologique qui tirait vers l’absurde, Tim Mielants s’essaie avec cette adaptation du best-seller de Jeroen Olyslaegers au film historique à grand spectacle, posant un regard cru et sans concession sur le passé funeste de la Belgique. Une vision cauchemardesque, souvent éprouvante par ses choix de mise en scène qui tendent vers le grotesque, et n’éludant rien du macabre et de la violence, non sans une certaine complaisance parfois.

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