Critique | Cinéma

L’Esprit Coubertin : la comédie qui anticipe les J.O. de Paris

3,5 / 5
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3,5 / 5

Titre - L'Esprit Coubertin

Genre - comédie

Réalisateur-trice - De Jérémie Sein

Casting - Avec Benjamin Voisin, Emmanuelle Bercot, Grégoire Ludig.

Critique - 1 h 26

Dans L’Esprit Coubertin, Jérémie Sein imagine des J.O. de Paris où un champion de tir représente la dernière chance de médaille pour la France.

« On vient, on gagne, on s’en va« : telle est la devise de Paul, champion de tir de père en fils, héros de L’Esprit Coubertin. La mentalité de perdant à la française chère à Coubertin, très peu pour le jeune athlète, merci. Quand il se retrouve catapulté dernière chance de médaille pour la France lors des J.O. de Paris, une pression disproportionnellement élevée, eu égard à sa spectaculaire immaturité émotionnelle, s’abat sur lui, d’autant que Paul est fou amoureux de sa coach plus âgée, tireuse frustrée qui compte bien tirer un maximum de plaisir physique de cette dernière olympiade.

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On se demande un peu où on est tombé dans les premières minutes de L’Esprit Coubertin, surpris par la tenue de gags visuels gentiment surannés et de blagues malaisantes qui grattent un peu. Et puis on finit par voir une certaine audace dans cette confrontation cartoonesque entre Paul, puceau psychorigide, et son camarade de chambre, Jacob, nageur du Vanuatu, réfugié climatique au physique aussi spectaculaire que sa médiocrité sportive.

Paul, presque 30 ans, toujours puceau… Ça rappelle forcément un genre de comédies peu vu en France, celles de Judd Appatow, avec des losers pas forcément magnifiques mais assurément drôles et gentiment touchants, où les curseurs du malaise sont poussés juste assez haut pour que l’inconfort ne soit pas rédhibitoire, mais pour que le rire pique un peu quand même. Jérémie Sein (la série Parlement) s’en donne à cœur joie dans son arène sportive où le chauvinisme français en prend pour son grade, et où les seconds rôles sont joyeusement outranciers, comme cette ministre des Sports qui tripote « ses » athlètes comme du bon pain dans une scène assez hilarante. Très bon point en passant pour le casting, des premiers (Benjamin Voisin et Emmanuelle Bercot) aux derniers rôles.

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