Critique | BD

La Voix des bêtes, la Faim des hommes: Thomas Gilbert clôture sa trilogie en beauté

4,5 / 5
© National

Thomas Gilbert, éditions Dargaud

La Voix des bêtes, la Faim des hommes

180 pages

4,5 / 5
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Impressionnant Thomas Gilbert. Le Bruxellois d’adoption clôt en fanfare et beauté un cycle de trois romans graphiques autour de “la violence et l’injustice” entamé avec Les Filles de Salem puis Nos corps alchimiques. Soit, ici, près de 180 planches, souvent somptueuses, autour du destin de Brunehilde, meneuse de loups, nomade et guérisseuse au tournant de l’an 1000, confrontée à la folie des hommes et en particulier à un tueur d’enfants illuminé.

Un récit ample, plus abordable que le précédent, et qui explore notre rapport -très violent- à la nature et aux animaux, ainsi que toutes les autres formes de domination qui hantent Thomas Gilbert, du patriarcat à la religion. Des thèmes qui parfois alourdissent un peu sa fiction, heureusement magnifiée par un graphisme semi-réaliste à son sommet. Âmes sensibles s’abstenir (il y a ici des scènes d’une brutalité parfois insoutenable), mais les amateurs de 9e art feraient bien de s’y ruer.

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