Critique | BD

Brigantus : le péplum-western d’Hermann père et fils

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© Le Lombard, 2024

Hermann et Yves H., Le Lombard

Brigantus - t. 1: Banni

55 pages

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© National
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Avec Brigantus, l’infatigable Hermann fait ce qu’il sait faire de mieux: du western, pour un péplum cosigné avec Yves H.

Il s’appelle Melonius Brigantus, membre de la 22e légion, 3e cohorte, 2e manipule et 3e centurie. Mais les autres soldats romains l’appellent “Le Picte” ou “Le Monstre”, pour bien se distinguer de ce bâtard, certes serviteur de Rome, bâti comme une armoire à glace et puissant comme un bœuf, mais quand même rejeté et moqué de (presque) tous, sauf lorsqu’il s’agit de se battre à ses cotés. Car Brigantus est “une machine de guerre, un monstre, une bête sauvage” qui attend la lumière mais qui n’attire que l’obscurité et le sang. Et du sang, il va y en avoir à foison et en pagaille en cette année 84, au nord de la Calédonie (qui deviendra l’Écosse). Les Romains vont y connaître leur Stalingrad face à ces sauvages de Pictes, qui profitent du brouillard, des montagnes et des marais bien mieux que ces envahisseurs qui n’achèveront jamais leur conquête. Et ce pauvre Brigantus va découvrir à ses dépens que les ennemis n’étaient pas ceux qu’il pensait…

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Basé sur des faits historiques bien réels, le dernier album de l’infatigable Hermann, 85 ans, tient, comme sa série Jeremiah et la plupart de ses albums, du western plus que de tout autre genre. Les lances et les casques ont remplacé les carabines et les Stetson, mais on retrouve ici les archétypes du western, en l’espèce crépusculaire, (très) brutal et fasciné comme son auteur par la laideur des hommes. Un scénario sale et cruel comme il les aime et comme lui en concocte souvent son fils, Yves H., qui connaît les envies de son stakhanoviste de père mieux que personne. Dont acte: cette première incursion dans le péplum, prévue en deux tomes, est une réussite et un grand cru de ce maître-artisan qui n’aura sans doute jamais utilisé autant d’aquarelle rouge (sang) dans ses couleurs directes.

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