On a testé: la première Virtual Room de Belgique

© Virtual Room

À une époque pas si lointaine, les enfants allaient dehors pour jouer. Ils n’avaient besoin que de trois cailloux, deux bouts de ficelle et un bon paquet d’imagination. Mais qui a besoin d’imagination quand on peut être parachuté directement au Moyen-Age, en plein Jurassique ou sur la Lune ?

« Oubliez tout ce que vous pensez savoir de la réalité virtuelle » nous dit-on en arrivant à la nouvelle Virtual Room en plein centre de Bruxelles. Facile, pense-t-on, l’étendue de notre savoir sur le sujet est à peu près équivalent à celui de l’homme de Neandertal sur les particules atomiques. Ceci dit, les a priori que l’on peut avoir concernant ce type d’expérience sont relativement importants. On se dit que c’est un truc de geek, que rien ne vaut un bon bol d’air pur, que c’est encore un prétexte pour ne pas sortir de chez soi et ne pas se dépenser… On ne pouvait avoir plus faux.

Le principe du jeu est simple, par groupe de quatre il faut remplir diverses tâches afin de carrément « sauver le monde ». Après quelques brèves instructions pour assurer la pérennité du matériel et le bon déroulement du jeu, on nous emmène chacun dans une pièce carrée d’à peu près quatre mètres de côté. C’est dans cette surface que l’on peut se mouvoir afin de voyager dans le jeu virtuel.

Cette pièce est uniquement équipée d’un appareil, le casque de réalité virtuel. Il s’agit d’une visière couvrant les yeux et à travers duquel on le jeu est projeté. Il permet aussi, via un système d’écouteurs et de micros, de communiquer avec ses partenaires. On nous équipe également de mannettes, celle-ci serviront de mains. Peu de risque de se prendre un mur, les capteurs sur les manettes et dans le casque nous avertissent lorsque l’on arrive à proximité. Après l’installation du matériel, nous voilà totalement isolé du monde extérieur et transposé dans un univers à part.

On a testé: la première Virtual Room de Belgique
© Virtual Room

Qui aurait cru que sauver le monde pouvait être aussi ludique ? L’exploration de chaque niveau réveille l’Indiana Jones qui est en nous. Il faut dire qu’on n’a pas tous les jours l’occasion de fouiller un sarcophage ou de tirer à l’arbalète. Gros point positif, le degré de réalisme est incroyable. Les textures des objets sont surprenantes. D’ailleurs, on peut même les toucher en utilisant les manettes la plupart des engins sont destinés à faire joujou.

Le plus difficile est peut-être la communication entre les partenaires. Il s’agit d’un jeu en équipe. Il faut donc laisser au vestiaire son esprit de compétition. L’entraide est ici capitale. On est bien souvent isolé des autres et forcé de décrire à ses camarades comment accomplir les actions permettant de faire avancer l’aventure. Pas facile quand on est dans un environnement inconnu et qu’on n’a aucune idée de ce que l’on tient. L’usage de termes comme chose, machin, truc,…commence à se généraliser. On se croirait dans une catégorie de La Roue de la fortune.

Une fois un petit temps d’adaptation passé, on se lâche totalement pour se dépenser sans réserve, le monde ne va pas se sauver tout seul. Voilà qu’on se met à courir, sauter, qu’on se met à quatre pattes pour effectuer des fouilles… Et tant pis si, vu de l’extérieur, on doit avoir l’air de faire du Tai-chi et de parler aux murs.

40 minutes plus tard, la mission accomplie, les ennemis vaincus, le casque enlevé et des étoiles plein les yeux, les 25 € par personne serviront de dur retour à la réalité. À moins que ce ne soit une nouvelle étape de l’aventure…

On a testé: la première Virtual Room de Belgique
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Adrien Renkin

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