Whitechapel, le retour de Jack l’Eventreur

© Laurence Cendrowicz / Carnival Film & Television

Londres, le soir. Lors d’une ronde dans le quartier bigarré de Whitechapel, réputé pour être celui où Jack l’Eventreur sévissait à la fin du 19e siècle, une policière découvre le corps d’une femme, éventrée, égorgée. Les bras cassés du commissariat local vont devoir bosser avec un inspecteur qu’on leur impose pour résoudre cette enquête.

Londres, le soir. Une bobby (bobette?) encasquée fait sa ronde dans Whitechapel, quartier cosmopolite, éclectique et bigarré de Londres. Une zone de triste mémoire: elle fut le théâtre des agissements d’un certain Jack l’Eventreur, à la fin du 19e siècle. D’ailleurs, la femme que la policière découvre agonisante sur le sol a elle-même été éventrée et égorgée. Très vite, il apparaît que son meurtier calque son mode opératoire sur celui du fameux assassin de prostituées qui semait l’effroi dans le Londres pauvre d’alors. « Très vite », parce que l’homme ne se tient pas à ce seul meurtre. La police de Whitechapel est donc priée de retrouver sa trace avant qu’il ait occis cinq femmes, tableau de chasse (partiel?) de son maître.

Le hic, c’est que le commissariat local est composé de bras cassés particulièrement rétifs, pas pressés de se mettre au boulot, et encore moins de se soumettre à l’autorité d’un nouveau venu.

Déjà vu

Ce nouveau venu, c’est l’inspecteur Joseph Chandler (Rupert Penry-Jones, vu dans MI-5), un détective secoué de tics et de tocs, jusqu’au-boutiste et particulièrement angoissé. Le voilà contraint de diriger cette escouade d’hommes des cavernes, et de faire équipe avec un vieux briscard malléable comme un bloc de silex.

Série agréable, élégamment mise en images et gentiment macabre, Whitechapel est une visite guidée sur le mode sanglant d’un Londres de carte postale. Tous les clichés y sont, on ne les énumérera pas. Caricaturaux aussi sont les personnages, encarcannés dans le traditionnel schéma « tandem-policier-que-tout-sépare-mais-dont-les-différences-se-révéleront-des-richesses ». Des personnalités antagonistes très tranchées, qu’on aimerait bien voir les scénaristes de séries (et de films, y’a pas de raison) abandonner un jour où l’autre. Parce que si le canevas est efficace, il commence sérieusement à lasser quiconque a vu plus de deux séries dans sa vie. C’est-à-dire le monde entier.

Whitechapel, le retour de Jack L’Eventreur, 22.05 sur Arte.
Une série ITV créée par Ben Court, avec Rupert Penry-Jones, Phil Davis, Steve Pemberton.

Myriam Leroy

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content