Critique

Trente ans de guerres – Au nom de Dieu

© Bellota Films
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

L’utilisation du facteur religieux dans les conflits armés est une bien complexe thématique. Thomas Johnson, dans son documentaire en deux parties, choisit d’évoquer le sujet par le biais de la compilation. Sans grand approfondissement.

DOCUMENTAIRE DE THOMAS JOHNSON. ***
Ce samedi 15 septembre à 21h05 sur La Trois.

L’utilisation du facteur religieux dans les conflits armés est une bien complexe thématique. Thomas Johnson, dans son documentaire en deux parties, choisit d’évoquer le sujet par le biais de la compilation. Sans grand approfondissement. Mais avec l’avantage d’offrir au téléspectateur une sorte de vue d’ensemble dans laquelle il est possible (voire nécessaire) d’engouffrer ses envies de compléments d’informations. Car forcément, raconter l’Histoire comme une succession logique de causes et de conséquences, c’est se priver, si pas de l’essentiel, au moins d’une importante partie du fonctionnement des relations internationales. Rien n’est simple dans ce domaine. Surtout pas les guerres.

Thomas Johnson démarre son essai en Iran, en pleine destitution du Shah. On est en 1979. Sclérosée, statique, décevante, l’idée d’un nationalisme laïque (matérialisé dans le Maghreb et au Moyen-Orient par le panarabisme) va laisser place, d’abord chez les voisins perses, à une révolution d’ordre religieux menée par l’Ayatollah Khomeiny. Jamais bien loin, Jerusalem et la symbolique (lieu saint de trois religions monothéistes) qu’elle véhicule servira de prétexte idéal aux velléités territoriales des uns et des autres. Comme une sorte de fil rouge sang.

De l’incursion soviétique en Afghanistan à l’assassinat de Ben Laden, en passant par la guerre Iran-Irak, l’avènement du Hezbollah, le 11 septembre et bien d’autres, Trente ans de guerres – Au nom de Dieu traverse en deux épisodes les paysages accidentés des conflits internationaux sans s’y arrêter outre-mesure, et en prenant soin d’éviter les régions moins exposées médiatiquement (l’Afrique par exemple). Il reste alors une légère impression de superficialité, laissant à ce documentaire une fonction, certes bien utile, de grand résumé.

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