Sur Insta (5/8): Vincent Bal « Regarder les ombres, c’est un peu comme regarder les nuages »

© the chili jive Vincent Bal
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Chaque semaine de l’été, Focus présente un artiste visuel qui utilise Instagram comme un véritable terrain de jeu.

Réalisateur diplômé de la Luca School of Arts à Bruxelles, Vincent Bal (Gand, 1971) a vu le cours de sa carrière changer en 2016. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce virage s’est produit de manière fortuite. Un beau jour -ou était-ce une nuit?-, devant lui, une petite tasse de thé en porcelaine, ramenée du Viêtnam, projette ses contours sur une feuille de papier blanche. Bal, qui gribouille en permanence, se sert de l’ombre de l’objet pour dessiner un… éléphant, comme le suggère avec malice la anse simplifiée du contenant. Cette « petite étincelle d’inspiration » va suffire à réorienter sa carrière: l’homme de cinéma qu’il est va s’inventer dessinateur, métier dont il rêve depuis toujours. Dessinateur, vraiment? Il est plus qu’exact de dire « shadowologist », « ombrologue » en VF. En clair, l’intéressé se met à « traquer des images dans les ombres« , convaincu que chaque part sombre d’un objet dissimule une représentation.

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Bal fait feu de tout bois, invitant sur sa table de travail jusqu’au moindre jouet de ses enfants. « Regarder les ombres, c’est un peu comme regarder les nuages, c’est fouiller son esprit, comme on le fait avec test de Rorschach« , aime-t-il répéter. Sans Instagram, probablement que cette trouvaille se serait répandue dans un cénacle proche d’amateurs éclairés. La puissance du réseau, sur lequel il compte près de 775.000 abonnés, en a décidé autrement. « Même si je suis dépendant des algorithmes, j’ai pu intéresser des gens aux quatre coins du monde et avoir des contacts directs avec eux. Aujourd’hui, les ombres occupent 50% de mon temps« , raconte l’artiste qui a pu se faire un nom -le livre Shadow World paru chez Omaké Books relate cette aventure ainsi que la richesse de son univers- et vivre de sa pratique -l’homme vend des tirages en édition limitée sur le site www.etsy.com/shop/VincentBalDoodles.

Sur Insta (5/8): Vincent Bal
© glass of seawater Vincent Bal

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