Sur Insta (2/8): Felipe Pantone, au croisement de la rue et de la culture geek

© FELIPE PANTONE, COURTESY ALICE GALLERY
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Sur Insta: chaque semaine de l’été, Focus présente un artiste visuel qui utilise Instagram comme un véritable terrain de jeu.

Artiste argentin installé à Valence, et ayant fait des études « Fine Arts » à Leeds, Felipe Pantone (Buenos Aires, 1986) est travaillé par la question de l’ubiquité, ce fantasme d’être partout tout le temps. Là où de nombreux plasticiens revendiquent le repli, cultivent le divorce avec un monde dans lequel ils ne se reconnaissent plus, Pantone ne souhaite rien tant que faire corps avec la contemporanéité. Fast and Furious? Sans doute. Ce qui est sûr, c’est que « regret », « remord », voire « archive » et « conservation », ne sont pas des mots qui figurent au vocabulaire de l’intéressé. Pantone s’est engagé dans la voie d’un manifeste que l’on pourrait qualifier de néo-futuriste en ce qu’il a le mouvement perpétuel en ligne de mire -il voue un culte aux grands noms de l’art cinétique que sont Vasarely, Julio Le Parc ou Carlos Cruz-Diez.

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« Aujourd’hui sont produites bien plus d’images que ce que nous pouvons voir, l’offre dépasse largement la demande, cela m’est égal d’être perdu au milieu de ce flux, tout ce qui m’importe c’est que mon oeuvre l’épouse en se transformant sans cesse« , précise-t-il régulièrement. Fasciné par la circulation des data, l’artiste savoure une époque qui ne cesse d’accélérer, peu importe si elle avance désormais avec le frein à main tiré. Son travail s’expose sur les murs, des États-Unis à Paris, en passant par Mexico, Osaka, Lisbonne, la Palestine, l’Italie ou l’Australie. Au croisement de la rue et de la culture geek, sa pratique ne pouvait que partir à l’assaut d’un réseau tel qu’Instagram où son activité frénétique (environ 2.400 publications) rencontre un succès « modeste » (380.000 abonnés) mais efficient -à titre de comparaison, on notera que Banksy fait valoir près de 11 millions d’abonnés pour… un peu moins de 130 posts. Il reste que cette présence lui a indubitablement assuré une notoriété internationale.

Sur Insta (2/8): Felipe Pantone, au croisement de la rue et de la culture geek
© FELIPE PANTONE BY GOOD GUY BORIS COURTESY ALICE GALLERY

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