Red Bull a lancé récemment le Street Art View, sorte de musée virtuel permettant à l’internaute d’apprécier et de partager des graffitis et oeuvres picturales urbaines des quatre coins de la planète. Ou presque.
Après avoir longtemps dégainé du côté des sports extrêmes, Red Bull se profile désormais joyeusement dans le domaine de la street culture. A vrai dire, si ce n’est la surenchère marketing qui peut en rebuter plus d’un, l’initiative de la boisson énergisante est une fois de plus plutôt louable: il s’agit (de tenter) d’effectuer un recensement mondial des tags et graffs laissés sur les murs urbains par des artistes renommés ou anonymes.
Pour ce faire, Red Bull utilise l’application Google Street View, et compte sur la participation de tout le monde sur un principe déjà éprouvé: tu as repéré un beau graff? Retiens bien l’endroit où ça se trouve, retrouve-le sur Google Street View, et tagge-le (!), avec si possible le nom de l’artiste, le type d’oeuvre (graff, tag, pochoir…) et d’autres infos que tu trouves utiles.
Evidemment, le système a ses limites. Car l’application Google Street View n’est actuellement disponible que pour certains pays. La plupart des pays dits occidentaux (Etats-Unis, Europe, Japon, Australie…) ont déjà été, en tout ou en partie, tracés par les petites voitures à caméras Google. Mais ça s’arrête là, et on n’y trouve même pas, par exemple, la Belgique. Par ailleurs, le système compte évidemment sur la participation d’un grand nombre de personnes, dont on présuppose qu’elles vont entrer des informations pertinentes et correctes.
Mais de toutes façons, on n’est pas sûr que Red Bull recherche véritablement l’exhaustivité en la matière, ni même une quelconque valeur scientifique ou encyclopédique. L’intérêt pour la marque est de faire parler d’elle. Et le visiteur amateur de street art y trouvera indéniablement son compte.
www.streetartview.com
M. Lt.
