Critique

Midnight in Paris

COMEDIE SENTIMENTALE | Après Barcelone et Londres et en attendant Rome, Woody Allen a posé sa caméra dans la ville lumière, le temps d’un Midnight in Paris enchanté.

COMÉDIE SENTIMENTALE | Si le Woody du XXe siècle était le cinéaste new-yorkais par excellence, le Allen du XXIe siècle a, pour sa part, adopté le Vieux Continent pour terrain de jeux privilégié. Après Londres et Barcelone, c’est donc au tour de Paris de servir de cadre à l’un de ses films, une livraison annuelle qui en prend un tour résolument enchanté.

Le Paris que l’on découvre devant sa caméra a tout de la carte postale. Et pour cause: c’est celui qu’a choisi de visiter un couple de jeunes Américains fortunés, Gil (Owen Wilson), un scénariste hollywoodien rêvant de devenir romancier, et Inez (Rachel McAdams), sa future épouse, dont le souci principal semble être de maintenir un train de vie que sa famille a particulièrement aisé. Perspective quelque peu chahutée lorsque Gil tombe littéralement sous le charme de la Ville lumière, jusqu’à se retrouver projeté, chaque soir sur le coup de minuit, dans le Paris des années 20, où il refait le monde (et sa vie), en compagnie de ses héros, écrivains et autres…

De Zelig à La Malédiction du scorpion de jade, la magie, ou ce qui en tient lieu, a régulièrement inspiré Woody Allen. Il n’en va pas autrement de ce Midnight in Paris, où le télescopage des époques, et des aspirations divergentes, en même temps que l’illusion d’un Age d’or, valent au spectateur des moments proprement délicieux.

Dommage, toutefois, que le réalisateur n’exploite pas pleinement l’éventail de possibilités scénaristiques qui s’offrent ainsi à lui, pour s’en tenir, bientôt, à un défilé ininterrompu de personnalités empruntées à l’époque, parade allant de Fitzgerald à Buñuel. La ronde a de quoi donner le tournis, en plus du change face à un film qui, sous couvert de vouloir changer de vie, n’en reste pas moins un marivaudage allénien classique, quoique joliment enlevé. Et exécuté de maîtresse façon encore bien: Owen Wilson campe avec brio le Woody de service, là où les Rachel Mc Adams, Michael Sheen et autre Marion Cotillard se meuvent avec grâce dans la galaxie Allen, que ne dépare pas, du reste, Carla Bruni…

Si Paris n’est certes pas Manhattan, voilà néanmoins un Woody tout à fait plaisant.

Midnight in Paris, comédie sentimentale de Woody Allen, avec Owen Wilson, Rachel McAdams, Michael Sheen. 1h40.

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Jean-François Pluijgers

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