Michel Gondry en lice pour adapter Ubik de Philip K. Dick!

Où des bobos kiffent Skrewdriver, 24 Heures et Conan Le Barbare, la nouvelle bassiste des Smashing Pumpkins était déjà sur leur pochette en 93, Apollo 18 a l’air bof bof et Gondry adapterait Dick!

Peut-on être profondément contre la politique étrangère américaine, horrifié par la torture militaire et malgré tout, savourer chaque seconde de 24 Heures Chrono? Est-il possible de considérer la peine de mort comme une abomination sans nom et, malgré tout, adorer les films où le héros tue quelques centaines de types plus ou moins innocents avant de s’attaquer au méchant, lui aussi souvent jugé de façon aussi expéditive que définitive? Se considérer féministe alors que l’on kiffe grave les paroles de rap et de R&B qui rabaissent les femmes au rang de biatches? Être militant de gauche et vénérer le premier album de Skrewdriver, groupe punk d’extrême droite, aux textes éloquents? The Av Club posait il y a quelques jours la question de « la morale personnelle éteinte durant l’entertainment » et ce sont là quelques réflexions glanées en retour. Interesting, isn’t it?

http://www.avclub.com/articles/when-entertainment-trumps-morality,52042/

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Private joke à échelle Twitter? Coup de pub? Coïncidence réelle? À part les principaux concernés, personne ne le sait vraiment et donc, tout le monde se pose la question suite à la sortie en 140 caractères du week-end signée Billy Corgan. La citrouille en chef des Smashing Pumpkins a en effet annoncé qu’il venait de découvrir que sa récente bassiste (arrivée en 2010), Nicole Fiorentino (31 ans), était l’une des deux petites filles qui illustrait la pochette de Siamese Dream en 1993, l’un des albums les mieux vendus du groupe.

http://www.slate.fr/lien/34469/smashing-pumpkins-bassiste-pochette-siamese-dream

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Apollo 18, « le Blair Witch Project sur la Lune » dont on vous a ici déjà touché un mot, perd de son mystère avec la mise en ligne ce week-end de sa bande-annonce. Infantile et démonstrative, celle-ci ne laisse en effet pas vraiment l’avant-goût du thriller claustrophobique sous forme de faux documentaire auquel on pouvait s’attendre mais a plutôt tout l’air de s’annoncer comme une collection de clichés d’horreur, servis par des acteurs en roue libre. Dommage… Enfin, à première vue, du moins!

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Voici par contre une nouvelle très très excitante mais qui n’aboutira peut-être pas, Hollywood étant ce qu’il est et Michel Gondry étant occupé sur plusieurs projets pour encore quelques années. Le réalisateur français est en effet pressenti pour adapter Ubik au cinéma, énorme classique de la littérature de science-fiction signé Philip K. Dick en 1966 et jusqu’ici jamais adapté au cinéma, malgré plusieurs tentatives. Il faut savoir que Dick avait lui-même tiré un scénario de son livre, cautionné dès 1974, et que le script est non seulement très enrichi par rapport au bouquin mais joue aussi avec intelligence sur les techniques cinématographiques, passant par exemple de la couleur au noir et blanc et du parlé au muet (le temps se déroule partiellement à l’envers dans l’histoire). Bref, une base tout à fait stimulante pour Gondry, largement habitué à ce genre d’univers où la réalité se déglingue, les objets menacent de procès leurs utilisateurs et les protagonistes reçoivent d’étranges messages paranoïaques via toutes sortes de canaux modernes ou obsolètes. Juste un problème: le twist final, quasi inédit à l’époque, depuis devenu un véritable cliché, même l’un des plus gros de l’histoire des clichés! Pour une fois, on ne leur en voudra donc pas de prendre des libertés par rapport au texte de base, tiens!

http://www.pastemagazine.com/articles/2011/02/michel-gondry-to-adapt-philip-k-dicks-ubik.html

Serge Coosemans