Les piliers de la terre

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Cette série de bonne facture, malgré un décor en carton-pâte qui fait très mauvais effet, repose sur un scénario solidement ficelé par le maître du roman à suspense, Ken Follett, et sur des personnages fort bien interprétés.

Ken Follett, auteur gallois superstar, est LE spécialiste du roman qui alterne scènes de baston, de stratégie et de fesses. Son oeuvre la plus célèbre, Les Piliers de la terre, est une brique de 1200 pages sortie en 1989 qui s’est vendue à quelque 90 millions d’exemplaires. Un pavé pourtant loin d’être indigeste, et certainement pas intello.

Il relate une histoire efficace de conquête du pouvoir pimentée de passages érotiques. Pas de la grande littérature mais un vrai plaisir de lecture qui accompagne le lecteur durant longtemps. Du pain bénit pour les producteurs de séries télé, qui ont adapté ce roman en un feuilleton de huit épisodes diffusé récemment sur Starz, la chaîne qui monte aux Etats-Unis, notamment grâce au succès du péplum (et néanmoins navet) Spartacus Blood and Sand. Une saga qui comporte de grosses faiblesses, puisqu’elle est mal filmée, costumée, maquillée et chorégraphiée. Résultat: un côté carton-pâte qui n’est pas sans évoquer Xena La Guerrière avec dix ans de retard.

Cheap et chic

C’est cheap et c’est d’autant plus surprenant que la production disposait d’un budget de 5 millions de dollars par épisode. Ces couacs mis à part, Les Piliers de la terre version télé ont la chance de pouvoir compter sur un casting très judicieux, essentiellement anglais. Une foule de comédiens dont on connaît le visage mais pas le nom, et qui parviennent petit à petit à faire oublier la laideur des images. Superbe casting et très bon scénario, qui arrive à saisir l’essentiel de la très touffue histoire originelle (Ken Follett a été consultant sur la série, ceci expliquant peut-être cela).

Son héros s’appelle Tom, il est maçon et il rêve de construire une cathédrale. Il évolue dans l’Angleterre du 12e siècle, déchirée par une guerre civile qui a débuté avec la mort d’un roi sans héritier. Rien n’est simple pour Tom, notamment parce que certains n’ont pas envie de voir s’ériger une cathédrale dans un petit bled sans intérêt, et que d’autres craignent que celui-ci leur fasse de l’ombre. A côté de cet enjeu économique et politique important, Les Piliers de la terre sont traversés par des histoires d’amour en cascade, des luttes de pouvoirs et des obsessions de vengeance. Un récit ample, plein de suspense et de tension sexuelle… Un vrai bon divertissement.

Les piliers de la terre, 20.45 sur Be1.
Une série Starz, avec Donald Sutherland, Sarah Parish, Rufus Sewell.

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Myriam Leroy

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