Critique

Le Scaphandre et le papillon

© ARD/DEGETO

Mathieu Amalric est bouleversant dans ce long métrage tiré de la douloureuse histoire de Jean-Dominique Bauby. Lequel, d’un seul oeil (le reste de son corps étant paralysé), est parvenu à écrire un livre. Dramatique, mais superbe.

Le Scaphandre et le papillon, drame de Julian Schnabel. Avec Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner, Marie-Josée Croze. 2006. ****
Ce mercredi 13 juin à 20h35 sur Arte.

Après sa révélation au Festival de Cannes, ce film prenant et bouleversant de Julian Schnabel avait ensuite collectionné les récompenses, des Césars (meilleur acteur -Mathieu Amalric, et meilleur montage) aux Golden Globes (meilleur film en langue étrangère, meilleur réalisateur), sans compter quatre nominations aux Oscars! Une belle reconnaissance pour cette oeuvre très réussie, inspirée au peintre et réalisateur Schnabel -déjà auteur de Basquiat– par une histoire vraie: celle de Jean-Dominique Bauby. Quand ce journaliste, directeur du magazine Elle, se réveilla du coma où l’avait plongé un accident vasculaire cérébral, il était totalement paralysé, à l’exception d’un oeil gauche qui allait lui servir à… rédiger un livre. Il y racontera cette expérience de vie douloureuse et tragique, où témoigner permet de repousser le désespoir.

Sorti en en 1997, le bouleversant bouquin se voit idéalement adapté une dizaine d’années plus tard par un cinéaste maître de ses moyens créatifs et cherchant à chaque étape du récit des solutions visuelles à la mesure du vécu de son héros. Schnabel recourt notamment à la caméra subjective, épousant le regard du personnage. Les images sont fortes et justes, souvent rugueuses et inconfortables mais chargées d’une rare émotion. Dans le rôle central, Mathieu Amalric est d’autant plus formidable qu’il joue dans des conditions difficiles, avec des possibilités d’expression naturellement réduites par l’état physique du héros…

Louis Danvers

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