
Ils nous ont quittés en 2011
FocusVif.be
Nul n’oubliera cette soirée de 1996 où elle reçut le César du meilleur second rôle pour Les Misérables version Lelouch, et le speech bouleversant qu’elle y prononça. Star dans les années 60 et 70 (Docteur Françoise Gailland, La Vieille fille, La Zizanie, La Clé sur la porte), celle que Visconti avait magnifiée dans Rocco et ses frères venait de connaître une très douloureuse traversée du désert. Celle que le grand public adorait, mais que certains identifièrent à un cinéma populaire soupçonné de populisme, était une comédienne souvent émouvante et juste. La maladie d’Alzheimer vint assombrir la fin de sa trajectoire, une des plus « accidentées » du cinéma français. Lire plus…
Huit mariages et -surtout- une cinquantaine de films figurent au palmarès d’une des dernières toutes grandes stars du grand écran. Liz Taylor incarnait la diva définitive, l’étoile absolue au firmament du système hollywoodien de jadis. Elle débuta sa carrière à… 10 ans, et avec pour partenaire… une chienne, la célèbre Lassie. Deux Oscars de la meilleure actrice, des personnages hors norme et fascinants, des succès fous et des échecs fracassants, sans oublier quelques sulfureux scandales, marquèrent sa trajectoire. Et quelques grands cinéastes (Richard Brooks, Joseph L. Mankiewicz, John Huston, Joseph Losey et Mike Nichols) eurent le bonheur (parfois risqué) de la diriger. Lire plus…
Les « scores » d’Out Of Africa et de Danse avec les loups lui ont valu 2 Oscars. Ceux de nombreux films de James Bond ont fait sa fortune et sa popularité. John Barry est né d’une mère pianiste, et d’un père exploitant de salles de cinéma. La voie de cet amateur de jazz était toute tracée, qui le vit devenir l’un des plus grands compositeurs anglais pour le 7e art… et la télévision avec le thème de la série Amicalement vôtre. Barry fut le premier mari de Jane Birkin, et ses infidélités à la saga de 007 engendrèrent de belles réussites (The Knack pour Richard Lester, Midnight Cowboy pour John Schlesinger)… Lire plus…
Professeur d’art dramatique, le jeune provincial anglais qu’était Pete Postlethwaite décida de vivre de son art et obtint un engagement à la Royal Shakespeare Company. Au cinéma, c’est Terence Davies qui le fit connaître avec le bouleversant Distant Voices, Still Lives. In The Names Of The Father de Jim Sheridan lui valut ensuite une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle, avant que The Usual Suspects ne fasse de lui une figure culte. Avec son physique marqué, sa puissance et son mystère, cet acteur parfois un peu borderline fut aussi formidable dans Brassed Off… et dans un film belge plutôt hot: Suite 16, de Dominique Deruddere. Lire plus…
Peter Yates risque bien de rester, pour la plupart des amateurs de cinéma d’action, le réalisateur d’un seul film. Mais quel film! Bullitt (1968) aura marqué le genre policier d’une formidable empreinte, avec sa formidable poursuite automobile. Mais le cinéaste anglais a aussi réussi d’autres exploits comme le très savoureux The Hot Rock d’après Donald E. Westlake, Murphy’s War avec Peter O’Toole et Breaking Away et le très remarquable The Dresser, 5 fois nominé aux Oscars et où Albert Finney et Tom Courtenay se livrent un prodigieux duel.
Il nous a quittés en beauté, avec un dernier film fleuve et sublime: Les Mystères de Lisbonne. Le réalisateur chilien, politiquement engagé (et pas à droite…), s’était exilé en France à la suite du coup d’état de Pinochet dans les années 70. Il allait développer un art singulier, inauguré dans son pays natal (Trois tristes tigres) et mêlant sens romanesque, goût borgésien de l’énigme, raffinement intellectuel et lyrisme maîtrisé. Sa Ville des pirates, ses Généalogies d’un crime, et son essai proustien Le Temps retrouvé, resteront dans la mémoire cinéphile, avec son dernier film, le plus abouti peut-être. Lire plus…
Jusqu’au bout, il était resté d’une créativité intense, signant en 2007 (à l’âge de 83 ans!) le captivant film « noir » Before The Devil Knows You’re Dead. Le nom de Sidney Lumet restera associé au genre policier, avec des films fulgurants comme Serpico (un des meilleurs Al Pacino), Dog Day Afternoon (Pacino, encore!) ou Prince Of The City. Son premier long métrage, le suspense judiciaire Twelve Angry Men, affichait déjà les qualités cinématographiques et morales d’un artiste inspiré, doublé d’un citoyen critique, comme le prouva aussi avec éloquence Network, sur les dérives de la télévision. Lire plus…
Née le 14 septembre 1983 dans une famille de la classe moyenne juive anglaise, Winehouse a effectué le plus fascinant et le plus flingué des parcours, comme une caricature d’à peu près tout ce qu’il ne faut pas faire. Amy n’a que 23 ans quand sort, à l’automne 2006, l’album Back To Black: ce deuxième disque -qui se vendra à trois millions d’exemplaires rien qu’en Grande-Bretagne- porte au pinacle une voix ensorcelante, à la fois captive et dominatrice. Digne du meilleur des interprètes soul américaines ou du grand jazz absolu. Cet insolent talent vocal, récompensé de cinq Grammy Awards, croasse des textes déjà fissurés par la vie où Amy se joue en improbable petit canard devenu superstar. Lire plus…
Tant en tant qu’artiste solo que membre de Pentangle, Bert Jansch comptait parmi les figures importantes du revival folk des années 60. Le musicien, né le 3 novembre 1943 à Glasgow, a enregistré plus de 20 albums au long de sa vie. Il jouait de divers instruments et était reconnu comme un virtuose de la guitare acoustique. Ses chansons ont influencé des artistes comme Paul Simon, Johnny Marr, Pete Doherty, Jimmy Page, Donovan ou Neil Young. Lire plus…
Cesária Evora restera l’icône de la musique capverdienne, la morna. C’est en 1992, déjà âgée de 50 ans, que la chanteuse se fait connaître du grand public, en dehors de son île natale. Et cela grâce à son troisième album, Miss Perfumado, duquel provient Sodade, son succès planétaire. La chanteuse s’était aussi fait remarquer par son habitude de se produire sur scène à pieds nus. Par ce geste, Cesária Evora voulait rendre hommage aux pauvres du Cap-Vert. Elle était d’ailleurs surnommée « la Diva aux pieds nus », du nom de son premier album sorti en 1988. Lire plus…
Comédien, conteur, musicien et humoriste, Dieudonné Kabongo s’est fait connaître en 1984, année durant laquelle il remporte le premier prix du Festival du Rire de Rochefort avec le spectacle « Méfiez-vous des tsé-tsé ». Né au Katanga en 1950, Dieudonné Kabongo était belge d’adoption depuis 1970. Il est décédé sur scène lors d’une représentation au centre culturel de Jette. Lire plus…
D’origine tunisienne, Mehdi Favéris-Essadi de son vrai nom, est né dans les Hauts-de-Seine, en 1977. Il s’est fait d’abord connaître dans le milieu du hip hop français, en croisant la route de quelques cadors du genre, à l’époque où le rap hexagonal proposait encore régulièrement du neuf et de l’inédit. Il a notamment fait partie du collectif Mafia K’1 Fry et a produit le groupe 113. La suite de son parcours se déroulera du côté de la scène électronique. Une démarche qui témoigne bien de l’ouverture et de la culture du bonhomme, qui rejoindra l’écurie de Pedro Winter, Ed Banger (Justice, Mr Oizo…). Lire plus…
TV on the Radio annonçait en mars dernier la sortie de son prochain album, Nine Types of Light, en même temps que le combat courageux de son bassiste contre un cancer des poumons. Gerard Smith n’aura pourtant pas survécu longtemps à la maladie puisqu’il est décédé à l’âge de 36 ans en avril dernier. Lire plus…
Le chanteur britannique Gerry Rafferty est mort à 63 ans. Sa chanson Baker Street lui a valu une notoriété internationale en 1978. Auteur, compositeur et interprète, Gerry Rafferty était né le 16 avril 1947, en Écosse. Il joue dans plusieurs groupes avant de former les Stealers Wheel en 1972, dont le premier album contient la chanson à succès Stuck in the Middle With You. Lire plus…
Poète camé, écrivain taulard, jazzman révolutionnaire, Gil Scott-Heron trimballait l’un des CV les plus déchirés de la culture afro-américaine contemporaine. Avec son premier album en 16 ans, I’m New Here, il prouvait la pérennité de sa voix et le sens d’une autobiographie indomptable. Lire plus…
Il y a des groupes qui trainent avec eux de fameuses malédictions. Neuf ans après l’overdose de Layne Staley, chanteur écorché d’Alice in Chains, c’est au tour du bassiste d’origine de s’en aller. Il avait 44 ans. Mike Starr avait quitté le groupe de Seattle peu après la sortie de Dirt en 1992, second album et premier gros succès du groupe, en plein avènement de la scène grunge de Seattle. Il avait plus tard rejoint le groupe hard rock Sun Red Sun. Lire plus…
Trish Keenan laisse derrière elle trois albums studio avec Broadcast, deux compilations, ainsi qu’une série de EP et une récente collaboration avec le graphiste Ghost Box, Broadcast and The Focus Group investigate witch cults of the Radio Age. Le son unique de Broadcast a inspiré de nombreux musiciens: souvent samplés, ils ont notamment été repris par Prefuse 73 et Dangermouse. Le groupe est également apparu dans les BO de Morvern Callar et Skins. Lire plus…
Steve Jobs, le dirigeant visionnaire de la firme à la pomme est décédé à l’âge de 56 ans. Il avait confondé Apple dans un garage en 1976 avec Steve Wozniak. Il avait démissionné en 1985 au terme d’une lutte de pouvoir interne et le groupe avait périclité jusqu’à son retour aux commandes en 1997. Il avait depuis orchestré le lancement des produits vedettes de la marque à la pomme croquée: de l’ordinateur iMac en 1998 à la tablette iPad en 2010, en passant entretemps par le baladeur numérique iPod (2001) ou le téléphone multifonctions iPhone (2007). Lire plus…
Le personnage de l’inspecteur Columbo, héros flegmatique de la série policière portant son nom, restera bien sûr avant toute chose associé au souvenir de Peter Falk. Mais le natif du Bronx, issu d’une famille immigrée d’Europe de l’est, fut aussi un des acteurs fétiches du grand John Cassavetes, de Husbands en 1970 à Big Trouble 15 ans plus tard, en passant par A Woman under the influence. Wim Wenders lui offrant avec Les Ailes du désir une consécration poétique en noir et blanc sublime, où Falk interprète… son propre rôle de star de cinéma (Robert Altman allait aussi lui faire jouer son propre personnage dans The Player). Lire plus…
Linguiste truculent et médiatique, Maître Capello avait fait les beaux jours d’émissions de télévision et de radio populaires comme Le Francophonissime, Les Grosses Têtes et Les Jeux de 20 Heures, incarnant le bien parler français. Il avait également servi d’arbitre pour Des chiffres et des lettres, l’émission d’Armand Jammot, dans les années 1990. Né en 1922, il était agrégé d’anglais, certifié en allemand et diplômé en italien et en scandinave ancien. Lire plus…
Né le 30 novembre 1930, à Lyon, Félix Molinari, issu d’une famille d’immigrés italiens, a toujours eu dès l’enfance un crayon à la main. Pendant la Seconde guerre mondiale, il aurait même troqué ses dessins de cow-boys et d’indiens contre des tickets d’approvisionnement. Il porte un grand intérêt aux histoires de guerre et, à la fin des années 1940, il crée pour les éditions du Siècle sa série la plus connue, Garry. Lire plus…
Le scénariste de bande dessinée argentin avait reçu le prix du meilleur scénario en 1998 à Angoulême pour La Grande Arnaque, illustré par Mandrafina. Carlos Trillo est décédé hier soir à Londres. Ses premiers scénarios furent publiés dans la revue Satiricon, dont il était le directeur artistique. Lire plus…
Le journaliste et éditeur de bandes dessinées avait notamment fondé le magazine (À Suivre) et lancé la carrière d’Hugo Pratt (Corto Maltese). Le nombre des auteurs révélés ou consacrés par (À Suivre) ressemble fort à un répertoire des plus grandes signatures de la bande dessinée contemporaine. Pratt et Tardi bien sûr, mais aussi Schuiten et Peeters, Ted Benoît, Sokal, Manara, Loustal et Paringaux, Comès, Muñoz et Sampayo, Ferrandez, Rochette, Geluck, Boucq, Cabanes, Baru… Lire plus…
Ecrivain et fondateur des Editions Actes Sud, Hubert Nyssen avait publié deux prix Nobel de littérature (Imre Kertész et Elfriede Jelinek) et rencontré un immense succès commercial avec la saga Millenium qui s’est vendue à près de 4 millions d’exemplaires en grand format. La maison avait pris son essor grâce à l’entrée au catalogue de Nina Berberova avec L’Accompagnatrice en 1985. En 2004, c’est le prix Goncourt qui couronne Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé, vendu à plus de 400.000 exemplaires. Lire plus…
Cet historien de la BD a co-écrit Histoire de la bande dessinée en France et en Belgique (Glénat, 1984), un ouvrage de référence sur le neuvième art. De 1968 à 1978, il a occupé le poste de rédacteur en chef du magazine Spirou. Lire plus…
Le dessinateur français de bande dessinée, ancien de l’hebdomadaire Vaillant est le créateur de la série Les naufragés du temps. Autodidacte, proche de Moebius et de Frank Giroud, débute à 14 ans en illustrant des partitions de chansons célèbres pour Charles Trénet ou Tino Rossi. En 1978, Paul Gillon avait été sacré « meilleur dessinateur français » au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême dont il recevra le Grand Prix en 1982. Lire plus…
Jorge Semprun était un résistant à toutes les dictatures. Il a combattu le nazisme, puis le franquisme, avant de se consacrer à la littérature (et d’obtenir un prix Femina). Il a aussi été ministre de la Culture dans le gouvernement espagnol de Felipe Gonzalez. Lire plus…
L’oeuvre d’Edouard Glissant a été marquée par une réflexion militante contre les racismes de toutes sortes et le rappel de l’esclavagisme, qui a entaché selon lui les rapports de la France avec l’Afrique et l’outre-mer. Opposé à la guerre d’Algérie, il avait été expulsé des Antilles et assigné à résidence en métropole au début des années 60 par le pouvoir gaulliste. Lire plus…
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