Dans les coulisses du « Palais enchanté » de Rossi dont les représentations se dérouleront en ligne (vidéo)

Les artistes se produisent sur scène lors d'une répétition de l'opéra "Le Palais enchanté" (Il Palazzo Incanto) de Luigi Rossi, le 2 décembre 2020. Les représentations prévues du 11 au 17 décembre 2020 seront transmises via le site internet de l'Opéra de Dijon. © Belga Image - JEFF PACHOUD/AFP
FocusVif.be Rédaction en ligne

L’Opéra de Dijon a décidé de maintenir les répétitions du « Palais enchanté », conformément aux mesures sanitaires déclarées par le gouvernement français. Les représentations en salle, qui devaient se tenir du 11 au 17 décembre, sont programmées en ligne, en raison de la pandémie.

Afin de continuer d’encourager la création artistique par la redécouverte d’oeuvres oubliées, fondatrices de l’histoire de l’opéra, l’Opéra de Dijon via son directeur général et artistique Laurent Joyeux a décidé de poursuivre les répétitions « confinées » du « Palais enchanté » de Rossi à l’Auditorium de l’Opéra.

Dans cette vidéo qui met en lumière les répétitions, on peut notamment découvrir l’intervention de Leonardo García Alarcón, directeur musical, Fabrice Murgia, metteur en scène et Laurent Joyeux, le directeur de l’Opéra:

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A la suite des dernières annonces officielles en France les 24 et 26 novembre dernier, les conditions de réouverture des salles telles qu’annoncées par le gouvernement français ne peuvent être garanties par l’institution qui met tout en oeuvre pour accueillir à nouveau le public dès le 1er janvier.

Les représentations du Palais enchanté prévues initialement du 11 au 17 décembre auront lieu aux mêmes jours et aux mêmes heures, sur le site internet de l’Opéra. L’accès sera gratuit puis en accès libre jusqu’au 31 décembre, explique l’organisation dans un communiqué.

Quelques notes du « Palais enchanté » de Rossi

Laurent Joyeux revient sur l’essence du « Palais echangé »: « (…) C’est en effet à Rome que fut crée le Palazzo en février 1642, premier opéra du compositeur Luigi Rossi. Rome, étape incontournable pour comprendre comment s’est créé le genre opéra. Après la naissance du genre à Florence (La Pellegrina, recréée à Dijon en 2014), puis Mantoue et Venise (avec La trilogie Monteverdi : Le Couronnement de Poppée en 2012, L’Orfeo en 2016, Le Retour d’Ulysse en 2017 mais aussi Le Nozze di Teti e di Peleo de Cavalli que nous souhaitions aussi recréer avec Leonardo García Alarcón), sa diffusion en France avec La Finta Pazza, premier opéra donné à Paris à l’initiative de Mazarin en 1641, ou encore son rayonnement jusqu’à Vienne – El Prometeo, en 1669 – je souhaitais pouvoir faire découvrir l’opéra romain au public. L’opéra napolitain aurait dû suivre les années suivantes, avec des oeuvres de compositeurs comme Alessandro Scarlatti et bien sûr Nicolò Porpora et Domenico Cimarosa… Cette étape romaine est donc indispensable pour qui s’intéresse à la naissance de l’opéra en Italie. OEuvre capitale donc mais si singulière et fort différente des opéras vénitiens, par la nature des effectifs demandés, des 17 solistes, du triple choeur, aux musiciens d’orchestre bien plus nombreux. OEuvre complexe aussi, tant musicalement que du point de vue de la dramaturgie. Les défis posés par le magicien Atlante qui façonne, donne vie, fait disparaître tout ou partie de son labyrinthe, n’occultent en rien ceux posés aujourd’hui par la compréhension du poème de l’Arioste qui tisse, mêle et entremêle les situations et les amours des personnages, où chacun poursuit sa propre quête. Si dans la Rome des années 1640 on connaissait son Arioste sur le bout des doigts, il n’en est rien aujourd’hui et ce monument fondateur de la littérature italienne, à l’égal du legs de la Divine Comédie de Dante Alighieri, a hélas été oublié du grand public, qui n’en connaît souvent que quelques aventures utilisées par Haendel dans ses opéras ».

Il poursuit en expliquant la mise en scène de Fabrice Murgia: « C’est assurément un défi pour tout metteur en scène de cette oeuvre, mais le talent et la virtuosité de Fabrice Murgia devraient, je le crois, permettre à chacun d’être d’abord touchés par ces coeurs errants enfermés, ces coeurs souffrants, Frères et Soeurs Humains si proches de nous, portés par une distribution exceptionnelle et tout le savoir-faire de Leonardo García Alarcón et de Cappella Mediterranea. »

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